Résumé de la décision
Mme C... F..., représentée par son avocat, a déposé une requête devant la cour pour contester un jugement du tribunal administratif de Nantes qui avait rejeté sa demande d'annulation d'une décision implicite de la commission de recours contre les décisions de refus de visa d'entrée en France. Cette décision implicite découlait du refus de l'ambassade de France d'accorder des visas à ses enfants au titre de la réunification familiale. La cour a confirmé le jugement en raison de l'absence de motifs d'irrégularité, notamment en ce qui concerne la motivation du jugement et la conformité aux droits définis par la convention européenne, et a rejeté les demandes de Mme F... relatives à la prise en charge des frais d'avocat.
Arguments pertinents
1. Motivation du jugement : La cour a conclu que le jugement attaqué était suffisamment motivé en droit et en fait. Les premiers juges ont rappelé les textes applicables et ont écarté le moyen relatif à l'appréciation des circonstances, notant que la requérante ne contestait pas le motif de fraude invoqué par l'administration. La cour a déclaré :
> "le jugement est suffisamment motivé en droit et en fait."
2. Inopérance des moyens tirés de la méconnaissance des droits européens : En ce qui concerne l'article 6 de la convention européenne, la cour a indiqué que la requête ne relevait ni des droits civils ni du pénal, rendant ce moyen inopérant. 
   > "le moyen tiré de ce que le jugement attaqué a été rendu en méconnaissance des stipulations de l'article 6 de la convention européenne de sauvegarde des droits de l'homme et des libertés fondamentales est inopérant."
3. Rejet des conclusions d'annulation : La cour a noté que Mme F... se contentait de réitérer ses écrits de première instance sans apporter d'éléments nouveaux, justifiant le rejet de son appel par l'adoption des motifs des premiers juges.
Interprétations et citations légales
1. Motivation des jugements : Selon l'article L. 9 du code de justice administrative :
> "Les jugements sont motivés."
Cette disposition impose aux juges d'expliquer les raisons de leurs décisions, qui, selon la cour, étaient respectées dans le cas de Mme F...
2. Conditions des recours : La cour rappelle que les jugements en matière de refus de visa ne relèvent pas des droits civils au sens de l'article 6 de la CEDH, qui protège le droit à un procès équitable. Par conséquent, les contestations portant sur ces refus ne peuvent bénéficier des droits établis par la convention dans les litiges civils.
3. Frais de justice : L'article L. 761-1 du code de justice administrative stipule que les frais exposés et non compris dans les dépens ne peuvent être mis à la charge de l'État que si celui-ci est la partie perdante. 
   > "les dispositions de l'article L. 761-1 du code de justice administrative font obstacle à ce que soit mis à la charge de l'Etat, qui n'est pas la partie perdante dans la présente instance..."
Ces éléments illustrent les fondements juridiques de la décision, renforçant la première instance tout en éclairant les obligations et le fonctionnement des recours dans le contexte du droit européen et national.