Résumé de la décision
M. et Mme A... ont interjeté appel d'un jugement du tribunal administratif de Rennes du 11 janvier 2019, qui avait rejeté leurs demandes d'annulation des arrêtés du 19 septembre 2018. Ces arrêtés, signés par le préfet du Finistère, refusaient la délivrance de titres de séjour, imposaient une obligation de quitter le territoire français dans un délai de trente jours et fixaient le pays de renvoi. La cour a confirmé le jugement de première instance, considérant que les requérants n'avaient pas apporté d'éléments nouveaux ou de justifications suffisantes pour contester les décisions du préfet.
Arguments pertinents
1. Incompétence du signataire : Les requérants soutenaient que l'arrêté avait été signé par une autorité incompétente. Cependant, la cour a rejeté cet argument, considérant que les premiers juges avaient correctement évalué la compétence du signataire.
2. Erreur manifeste d'appréciation : M. et Mme A... ont également allégué que le préfet avait commis une erreur manifeste d'appréciation en refusant leur admission au séjour sur le fondement de l'article L. 313-14 du code de l'entrée et du séjour des étrangers et du droit d'asile. La cour a estimé que cet argument était infondé et a adopté les motifs des premiers juges.
3. Insuffisance de motivation : Les décisions fixant le pays de renvoi ont été contestées pour insuffisance de motivation. La cour a également rejeté cet argument, considérant que les motifs retenus par le tribunal administratif étaient suffisants.
4. Illégalité des décisions : Les requérants ont soutenu que les décisions portant obligation de quitter le territoire français étaient illégales en raison de l'illégalité des refus de titre de séjour. La cour a confirmé que ces décisions étaient valides, en raison de l'absence d'illégalité dans les refus de titre de séjour.
Interprétations et citations légales
1. Article L. 313-14 du Code de l'entrée et du séjour des étrangers et du droit d'asile : Cet article prévoit les conditions dans lesquelles un étranger peut obtenir un titre de séjour en France. La cour a interprété cet article en considérant que les conditions posées par les requérants n'étaient pas remplies, ce qui justifiait le refus du préfet.
2. Article L. 513-2 du Code de l'entrée et du séjour des étrangers et du droit d'asile : Cet article stipule les obligations de l'administration en matière de protection des étrangers. La cour a noté que les décisions de renvoi respectaient les stipulations de cet article, en tenant compte des circonstances individuelles des requérants.
3. Article 3 de la Convention européenne de sauvegarde des droits de l'homme et des libertés fondamentales : Cet article interdit les traitements inhumains ou dégradants. La cour a affirmé que les décisions de renvoi ne violaient pas cet article, car les requérants n'avaient pas démontré de risques sérieux en cas de retour dans leur pays d'origine.
En conclusion, la cour a rejeté la requête de M. et Mme A..., confirmant ainsi la légalité des décisions du préfet et le jugement du tribunal administratif de Rennes.