Résumé de la décision
Dans cette affaire, la société Compagnie des pêches de Saint-Malo a contesté l'émission d'un nouveau titre de perception à son encontre après l'annulation, par la cour administrative, d'un titre similaire. Le ministre de la transition écologique et solidaire n'ayant pas exécuté l'injonction de retrait de ce titre dans le délai imparti, la cour a prononcé une astreinte de 100 euros par jour pour chaque jour de retard. En conséquence, la cour a décidé d'accorder une liquidation provisoire de l'astreinte, condamnant l'État à verser la somme de 5 000 euros à la société.
Arguments pertinents
1. Inexécution des injonctions : La cour a constaté que le ministre de la transition écologique et solidaire n’a produit aucune preuve d’exécution de l’injonction de retrait du titre de perception, ce qui a justifié la liquidation de l'astreinte.
_Citation pertinente_: "le ministre de la transition écologique et solidaire n'a produit aucun élément de nature à justifier de l'exécution de l'injonction prononcée à son encontre."
2. Liquidation de l'astreinte : La cour a exercé son pouvoir en vertu de l'article L. 911-7 du Code de justice administrative, qui permet la liquidation de l'astreinte en cas d'inexécution.
_Citation pertinente_: "En cas d'inexécution totale ou partielle ou d'exécution tardive, la juridiction procède à la liquidation de l'astreinte qu'elle avait prononcée."
3. Montant de l'astreinte : La cour a fixé à 5 000 euros la somme à verser à la société Compagnie des pêches de Saint-Malo, après évaluation des circonstances de l'espèce.
_Citation pertinente_: "il y a lieu de condamner l'État à verser la somme de 5 000 euros à la société Compagnie des pêches de Saint-Malo."
Interprétations et citations légales
1. Application de l'article L. 911-7 du Code de justice administrative : Cet article donne à la juridiction le pouvoir de modérer ou supprimer l'astreinte. La cour a ici appliqué ce pouvoir en statuant sur l'inexécution constatée par l'État.
- Code de justice administrative - Article L. 911-7 : "En cas d'inexécution totale ou partielle ou d'exécution tardive, la juridiction procède à la liquidation de l'astreinte qu'elle avait prononcée."
2. Validité des décisions précédentes : Les décisions des juridictions administratives antérieures concernant le retrait d'instruments de recouvrement illégaux sont conclues par une obligation pour l'administration d'agir, ce qui a été rappelé dans cette procédure.
3. Mesures d'exécution : L'absence de justification de l'exécution par l'administration a conduit la cour à imposer des conséquences financières à l'État afin d'encourager le respect des décisions judiciaires, renforçant ainsi l'autorité de la juridiction administrative.
En conclusion, cette décision illustre l'application des mécanismes juridiques prévus pour garantir l'exécution des jugements rendus par les juridictions administratives, ainsi que la responsabilité de l'administration envers les décisions judiciaires.