Résumé de la décision
M. A... C..., un ressortissant géorgien, a contesté un jugement du tribunal administratif de Nantes qui avait rejeté sa demande d'annulation d'un arrêté préfectoral. Cet arrêté, daté du 16 décembre 2014, refusait de lui accorder un titre de séjour, lui imposait une obligation de quitter le territoire français dans un délai de trente jours et spécifiait son pays de renvoi. En appel, la cour a statué que les arguments de M. C... n'étaient pas fondés, écartant ainsi sa requête sur le fondement des motifs déjà retenus par le tribunal administratif. La cour a également rejeté ses demandes d'injonction et de prise en charge des frais d'avocat, soulignant que l'État n'était pas la partie perdante dans cette instance.
Arguments pertinents
1. Insuffisance de la motivation : M. C... soutenait que l'arrêté préfectoral était insuffisamment motivé. La cour a rejeté cet argument, affirmant que l'arrêté était suffisamment motivé et que la situation personnelle de M. C... avait été examinée.
- Citation : "l'arrêté contesté est suffisamment motivé et ne révèle aucun défaut d'examen de sa situation individuelle et familiale".
2. Méconnaissance des dispositions légales : L'appelant a également prétendu que le préfet avait méconnu les dispositions du code de l'entrée et du séjour des étrangers, notamment celles relatives à la protection de la vie familiale.
- Citation : "le préfet n'a pas porté au droit de l'intéressé au respect de sa vie familiale une atteinte excessive en méconnaissance des stipulations de l'article 8 de la convention européenne de sauvegarde des droits de l'homme et des libertés fondamentales".
3. Erreur manifeste d'appréciation : M. C... prétendait qu'il y avait eu une erreur manifeste d'appréciation par le préfet.
- Citation : "il n'a pas commis d'erreur manifeste dans l’appréciation des conséquences de ses décisions sur la situation personnelle de l’intéressé".
Interprétations et citations légales
1. Code de l'entrée et du séjour des étrangers - Article L. 313-11, 11° : Cet article traite des conditions de délivrance des titres de séjour. La cour a interprété que le préfet a respecté ces conditions dans sa décision.
2. Convention européenne de sauvegarde des droits de l'homme et des libertés fondamentales - Article 8 : Cet article garantit le droit au respect de la vie privée et familiale. La cour a appliqué cet article en évaluant si la décision du préfet portait une atteinte excessive à ce droit.
- Citation : "le préfet n'a pas porté au droit de l'intéressé au respect de sa vie familiale une atteinte excessive".
3. Loi n° 91-647 du 10 juillet 1991 sur l'aide juridique - Article 37 : Cet article stipule les conditions dans lesquelles l'État peut être condamné à verser une contribution financière pour les frais de justice. La cour a statué que l'État n'étant pas la partie perdante, il n'était pas tenu de verser les frais d'avocat de M. C...
- Citation : "Ces dispositions font obstacle à ce que soit mis à la charge de l'Etat, qui n'est pas la partie perdante dans la présente instance, le versement de la somme que le conseil de M. C... demande au titre des frais exposés et non compris dans les dépens".
En conclusion, la cour a confirmé le jugement du tribunal administratif, rejetant les arguments de M. C... quant à la légalité de l'arrêté préfectoral.