Résumé de la décision
Mme A..., ressortissante sénégalaise, a contesté un jugement du tribunal administratif de Rennes qui avait rejeté sa demande d'annulation d'un arrêté préfectoral, en date du 29 avril 2016, refusant la délivrance d’un titre de séjour et lui imposant une obligation de quitter le territoire français. Le 16 mars 2017, la cour a confirmé le jugement en estimant que Mme A... ne justifiait pas d’un droit au séjour selon les dispositions légales invoquées.
Arguments pertinents
1. Sur la condition de séjour : La cour a constaté que Mme A... ne démontrait pas la continuité de son séjour en France ni d'attaches familiales dans son pays d'origine. Dès lors, le refus de titre de séjour par le préfet ne constitue pas une méconnaissance des dispositions du 7° de l'article L. 313-11 du code de l'entrée et du séjour des étrangers et du droit d'asile.
Citation pertinente : "en lui refusant la délivrance d'un titre de séjour, le préfet d'Ille-et-Vilaine n'a pas méconnu les dispositions du 7° de l'article L. 313-11 du code de l'entrée et du séjour des étrangers et du droit d'asile".
2. Sur l'intégration et les considérations humanitaires : La cour a également constaté qu’aucune circonstance exceptionnelle ou motif humanitaire n’a été prouvé par Mme A..., ce qui ne justifie pas son admission au séjour fondée sur l’article L. 313-14.
Citation pertinente : "les circonstances invoquées par la requérante, qui ne démontre ni l'ancienneté de son séjour ni son intégration particulière en France, ne peuvent être regardées comme constituant des motifs exceptionnels ou des considérations humanitaires".
Interprétations et citations légales
- Code de l'entrée et du séjour des étrangers et du droit d'asile - Article L. 313-11 : Cet article énumère les conditions sous lesquelles un étranger peut obtenir un titre de séjour, notamment la nécessité de prouver une présence stable et des liens en France.
- Code de l'entrée et du séjour des étrangers et du droit d'asile - Article L. 313-14 : Cet article permet l’admission au séjour sur des motifs exceptionnels, mais requiert que la condition d'intégration soit clairement établie par le demandeur.
Cette décision révèle donc l'importance pour les demandeurs de titres de séjour de prouver non seulement leur présence en France mais aussi une intégration significative, tant socio-économique qu'en termes d'attaches familiales. L'absence de preuves sur ces éléments conduit souvent au rejet des demandes, comme cela a été le cas pour Mme A....