Résumé de la décision
M. B... a contesté une ordonnance du tribunal administratif de Nantes du 28 septembre 2017, qui avait rejeté sa demande d'expertise médicale suite à un accident survenu le 6 juin 2014 au dojo du gymnase André Malraux de la commune d'Allonne. M. B... a soutenu qu'une expertise était nécessaire pour établir les préjudices résultant de sa chute et a imputé la responsabilité à la commune pour un éventuel mauvais positionnement des tapis et une insuffisance de surveillance. La cour a confirmé le rejet de sa demande, considérant que les éléments de preuve ne justifiaient pas l'utilité d'une expertise.
Arguments pertinents
1. Inutilité de l'expertise demandée : La cour a estimé que la demande d'expertise n'était pas fondée, car M. B... n'avait fourni aucune preuve substantielle des allégations de faute de la commune, notamment concernant le positionnement des tapis et la surveillance. La cour a noté que les déclarations pertinentes, y compris celles d'un témoin et de l'animateur, n'étayaient pas la thèse d'une défaillance.
> "Il ne résulte pas de l'instruction que l'expertise sollicitée présenterait une quelconque utilité... que les dommages corporels... auraient pour cause la défectuosité de l'ouvrage public... ou le manque de précaution et de vigilance du personnel."
2. Conformité avec les faits constatés : Le rejet de la demande est également porté par le fait que M. B... n'a pas contesté les constats de l'accident tels qu'établis au moment des faits, indiquant ainsi une incohérence dans son argumentation.
> "Cependant, cette affirmation n'est pas cohérente avec la déclaration d'accident souscrite... dont M. B... n'a jamais remis en cause la teneur."
Interprétations et citations légales
1. Article R. 532-1 du Code de justice administrative : Cet article autorise le juge des référés à ordonner des mesures d'expertise sur simple requête lorsque celle-ci est jugée "utile". La cour a précisé que l'utilité d'une expertise doit être appréciée tant en fonction des éléments disponibles pour le demandeur qu'au regard de son intérêt dans la perspective d'un litige.
> "L'utilité d'une mesure d'instruction ou d'expertise qu'il est demandé au juge des référés d'ordonner... doit être appréciée, d'une part, au regard des éléments dont le demandeur dispose ou peut disposer par d'autres moyens..."
2. Rôle des preuves : La cour souligne l'importance d'une instruction rigoureuse et fondée sur des preuves tangibles pour estimer la pertinence d'une demande d'expertise.
> "Il résulte de ce qui a été dit aux points 2 et 3 que M. B...n’est pas fondé à soutenir que c’est à tort que... le juge des référés a rejeté sa demande."
Ces principes garantissent le droit au bon déroulement de la justice, en assurant que les demandes doivent s'appuyer sur des éléments concrets et défendables plutôt que sur des suppositions. La décision souligne ainsi l'importance de la rigueur et de la clarté dans les demandes d'expertise dans le cadre des litiges administratifs.