Résumé de la décision
Dans l'affaire opposant M. B... à Voies navigables de France, M. B... a saisi la Cour d'une demande de sursis à statuer en attendant la décision de Voies navigables de France concernant une convention d'occupation temporaire pour un ponton et une passerelle qu'il occupait sans titre sur le domaine public fluvial. En attendant que la situation soit régularisée, il a contesté une décision du tribunal administratif de Melun qui lui a ordonné de retirer ces installations et a condamné à une amende. Finalement, par un mémoire enregistré le 8 mars 2021, M. B... a décidé de se désister de son appel. La Cour a par conséquent pris acte de ce désistement.
Arguments pertinents
Le jugement repose sur plusieurs arguments importants :
1. Occupation sans droit ni titre : M. B... a été reconnu coupable d'occuper le domaine public fluvial sans autorisation, ce qui constitue une contravention. La décision du tribunal a été basée sur le constat de cette occupation illicite.
2. Tolérance par Voies navigables de France : M. B... a soutenu que Voies navigables de France avait toléré son occupation pendant de nombreuses années, mais cela n'a pas suffi à remettre en cause la légalité de cette occupation. Comme le souligne le jugement : "Il n'est pas établi qu'il occupe le domaine public fluvial"
3. Comparaison avec les voisins : M. B... a également argumenté que ses voisins, dans des situations similaires, avaient vu leur occupation régularisée. Toutefois, cet argument n’a pas été retenu comme pertinent pour sa propre situation légale.
Interprétations et citations légales
L'affaire examine plusieurs aspects juridiques applicables dans les situations d'occupation du domaine public.
- Article L. 761-1 du Code de justice administrative : Cet article permet à la Cour de condamner une partie à verser des frais, conditionnée par les résultats du litige. Le jugement a conduit M. B... à la charge de certains frais au profit de Voies navigables de France.
- Contravention de grande voirie : La notion de contravention de grande voirie se réfère à l'occupation illégale du domaine public. Dans cette affaire, la décision a mis en exergue que M. B... avait été déféré pour avoir "occupé le domaine public fluvial sans droit ni titre."
Il est crucial de noter que, même si des tolérances peuvent exister dans l’application de la loi, elles ne peuvent pas conférer un droit d'occupation lorsque la légalité de cette occupation n’a pas été formellement établie. Cela s’inscrit dans le cadre d’un respect rigoureux du droit public, qui protège l’usage du domaine public pour tous.
En conclusion, cette affaire souligne les conséquences juridiques d’une occupation sans titre et la nécessité de respecter les règles établies par les autorités compétentes, reflet de la protection du domaine public.