Résumé de la décision
M. C... a interjeté appel d'une ordonnance rendue le 16 décembre 2016 par la présidente du Tribunal administratif de Melun, qui avait déclaré sa demande de décharge de droits d'enregistrement comme étant portée devant une juridiction incompétente. Dans sa demande, M. C... contestait une décision ministérielle qui avait rejeté sa demande de remise gracieuse des intérêts de retard sur un rappel de droits d'enregistrement. La Cour administrative d'appel, se rendant compte que le jugement précédent n'avait pas correctement qualifié la demande, a décidé de transmettre le dossier au Conseil d'État, en raison de l'inapplicabilité de l'appel en raison de la nature de cette décision.
Arguments pertinents
1. Incompétence juridictionnelle : La présidente du Tribunal administratif a commis une erreur en considérant la demande de M. C... comme incompétente, tandis que la requête visait clairement l'annulation d'une décision de refus de remise gracieuse. La Cour souligne que « le juge administratif est compétent pour se prononcer sur les recours pour excès de pouvoir dirigés contre les décisions de rejet de demandes de remise gracieuse de majorations, quel que soit l'impôt concerné. »
2. Transmission au Conseil d'État : Étant donné que le litige dans ce cadre n'est pas susceptible d'appel, la Cour a appliqué l'article R. 351-2 du Code de justice administrative, qui stipule que si une cour administrative est saisie de conclusions relevant de la compétence du Conseil d'État, elle doit transmettre le dossier.
Interprétations et citations légales
- Code de justice administrative - Article R. 811-1 : Cet article précise que le tribunal administratif statue en premier et dernier ressort sur les recours contestant les décisions prises en matière fiscale sur des demandes de remise gracieuse. Ainsi, il établit la limite de recours contre certaines décisions administratives, ce qui a conduit à la transmission du dossier au Conseil d'État dans ce cas.
- Code de justice administrative - Article R. 351-2 : Cet article établit que lorsque le tribunal ou la cour administrative estime que le litige relève de la compétence du Conseil d'État, il doit transmettre sans délai le dossier. La Cour utilise cet article pour justifier la transmission du dossier, affirmant que « le litige soumis à la Cour n'est pas susceptible d'appel ».
En somme, la décision illustre l'importance de la compétence juridictionnelle dans le traitement des demandes administratives et souligne les mécanismes de transmission des litiges entre les différentes juridictions administratives.