Résumé de la décision
Dans cette affaire, M. D... conteste un jugement du Tribunal administratif de Paris qui a rejeté sa demande de décharge ou de réduction d'imposition sur le revenu pour l'année 2009. L'administration fiscale a estimé qu'il devait être imposé séparément de son épouse suite à une ordonnance de non-conciliation prononcée par le juge aux affaires familiales. M. D... soutient que cette imposition est erronée et, à titre subsidiaire, qu'il devrait pouvoir imputer un déficit de sa SARL sur ses revenus. Cependant, la cour rejette sa requête, confirmant que l’imposition distincte est justifiée et que le déficit ne peut être imputer que par son épouse.
Arguments pertinents
1. Imposition distincte : M. D... soutient qu'il aurait dû être imposé conjointement avec son épouse pour l'année 2009 et conteste l'imposition séparée qui a découlé de l'ordonnance de non-conciliation. Cependant, la Cour a confirmé que cette imposition distincte est fondée, s'appuyant sur la régularité de la décision prise par l'administration fiscale.
> "Ce moyen doit être écarté pour les motifs retenus à bon droit par les premiers juges et qu'il y a lieu pour la Cour d'adopter."
2. Imputation du déficit : M. D... prétend qu'un déficit de 299 908 euros de la SARL Le Parc de la Forêt devrait être imputé sur ses revenus imposables. Le tribunal a souligné que ce déficit ne pouvait être impute que par son épouse, unique gérante et associée de la société.
> "Cependant, et pour les motifs mentionnés [...] ledit déficit ne pouvait être imputé que par Mme D... sur son revenu global."
3. Doctrine administrative : La référence à la doctrine administrative stipule que, en cas de séparation, chaque époux peut imputer les déficits reportables. Néanmoins, la cour a noté que cette doctrine ne s’applique pas directement à ce cas spécifique, car il s’agissait de déficits provenant d’une activité commerciale.
> "Cette doctrine ne comporte [...] aucune interprétation de la loi fiscale différente de celle dont il lui a été fait application."
Interprétations et citations légales
1. Imposition distincte après séparation : La décision de la Cour s’appuie sur la nécessité de respecter les effets juridiques de l’ordonnance de non-conciliation, ce qui entraîne une imposition distincte des époux. Cela est conforme aux dispositions du Code général des impôts, qui encadrent les obligations déclaratives en matière d'impôt sur le revenu en cas de séparation.
2. Imputation des déficits : Les règles relatives à l'imputation des déficits sont régies par le Code général des impôts - Article 156, qui stipule que les déficits provenant d'une activité professionnelle ne peuvent être imputés que par le contribuable qui a subi la perte. Dans ce cas, le déficit n'est pas considéré comme appartenant à la communauté conjugal, mais à l'épouse qui détenait la totalité des parts de l'entreprise.
> "En cas de séparation ou de divorce, chacun des époux devenu imposable distinctement, est admis à déduire les déficits reportables provenant [...] de son entreprise ou de son activité personnelle."
L’analyse et la décision prises par la Cour montrent une application stricte des textes en matière fiscale, confirmant ainsi la nécessité de respecter les dispositions légales en matière d’imposition conjointe ou distincte après des événements marquant une rupture de la communauté de vie.