Résumé de la décision :
La société Metz conteste le jugement du Tribunal administratif de Paris qui rejetait sa demande de décharge concernant une redevance pour la création de locaux à usage de bureaux, d’un montant de 364 470 euros. La Cour administrative d'appel de Paris, après examen du dossier, conclut que le litige relatif à cette redevance constitutive d'un impôt local est de la compétence du Conseil d'État, conformément à l'article R. 811-1 du code de justice administrative stipulant que les tribunaux administratifs statuent en premier et dernier ressort sur les litiges relatifs aux impôts locaux. Ainsi, la Cour décide de transmettre le dossier au Conseil d'État.
Arguments pertinents :
1. Compétence juridictionnelle : La Cour souligne que, selon le 4° de l'article R. 811-1 du code de justice administrative, le tribunal administratif est le seul compétent à statuer en premier et dernier ressort sur les litiges concernant les impôts locaux. Cela inclut la redevance instituée par l'article L. 520-1 du code de l'urbanisme.
> « Or le produit de la redevance créée par l'article L. 520-1 du code de l'urbanisme [...] est attribué [...] à la région d'Ile de France, pour être pris en recettes au budget d'équipement de la région. »
2. Transmission au Conseil d'État : De ce fait, la Cour administrative d'appel ne peut pas connaître de la demande de la société Metz, et il y a lieu de transmettre le dossier au Conseil d'État.
> « En conséquence, il n'appartient pas à la Cour administrative d'appel de Paris de connaître de la requête formée par la société Metz contre le jugement [...] du Tribunal administratif de Paris. »
Interprétations et citations légales :
1. Code de justice administrative - Article R. 811-1 : Cet article précise que le tribunal administratif statue en premier et dernier ressort sur les litiges relatifs aux impôts locaux. Dans ce cadre, la redevance perçue en raison de la construction de locaux à usage de bureaux est clairement définie comme un impôt local.
2. Code de l'urbanisme - Article L. 520-1 : Cet article établit la base juridique de la redevance en raison de la construction de locaux à usage de bureaux, précisant ainsi son lien avec les finances publiques locales.
> « la redevance créée par l'article L. 520-1 du code de l'urbanisme [...] pour l'octroi d'un permis de construire. »
En résumé, la décision se fonde sur l'interprétation stricte des compétences juridictionnelles en matière fiscale, confirmant l'irrévocabilité de la compétence des tribunaux administratifs dans ce type de litige et justifiant ainsi la transmission à la juridiction supérieure.