Résumé de la décision
Mme A..., représentée par son avocat, a saisi la cour administrative d'appel pour demander l'exécution d'un arrêt précédent daté du 18 décembre 2018, condamnant l'AP-HP à lui verser une somme totale de 140 422,15 euros, incluant des frais d'expertises et des intérêts. Malgré des relances, Mme A... a constaté que l'arrêt n'avait pas été pleinement exécuté. En réponse, la cour a constaté que l'AP-HP avait en réalité versé une somme supérieure à celle due, s'élevant à 141 123,54 euros. Par conséquent, elle a rejeté la demande de Mme A... pour assurer l'exécution de l'arrêt du 18 décembre 2018.
Arguments pertinents
La cour a fondé sa décision sur plusieurs éléments clés :
1. Inexécution présumée : Mme A... a allégué l'inexécution de l'arrêt, en soutenant qu'elle n'avait pas reçu l'intégralité de la somme due malgré ses relances.
2. Exécution avérée : La cour a examiné les paiements faits par l'AP-HP et a établi qu'un versement total de 141 123,54 euros avait bien été effectué, dépassant le montant à sa charge.
3. Rejet de la requête : Étant donné que l'AP-HP avait respecté son obligation d'exécution, la cour a conclu en rejetant la requête de Mme A..., confirmant que l'exécution était en fait réalisée.
La cour a ainsi affirmé : "A la date de la présente décision, l'AP-HP a ainsi pris les mesures propres à assurer la complète exécution de l'arrêt du 18 décembre 2018".
Interprétations et citations légales
L'article L. 911-4 du Code de justice administrative, qui encadre la possibilité pour une partie de demander l'exécution d'un jugement, stipule :
Code de justice administrative - Article L. 911-4 : "En cas d'inexécution d'un jugement, la partie intéressée peut demander au tribunal administratif qui a rendu la décision d'en assurer l'exécution".
Cette disposition vise à protéger les droits des justiciables en permettant une voie de recours lorsque les décisions de justice ne sont pas respectées. Toutefois, il est important de rappeler que pour qu'une demande d'exécution soit justifiée, il faut établir clairement qu'il y a effectivement lieu à inexécution.
L'article précité a été interprété de manière à ce que la qualification d'inexécution ne soit pas suffisante si les obligations sont réalisées, comme cela a été constaté dans cette affaire. Le rapport de la cour mentionne que les paiements effectués par l'AP-HP dépassaient le montant fixé, ce qui a justifié le rejet de la requête de Mme A....
En résumé, l'analyse des faits et des textes de loi a permis à la cour de conclure que l'AP-HP avait effectivement rempli ses obligations, et que la demande d'assistance pour l'exécution était sans fondement à ce stade.