Résumé de la décision
M. B..., ressortissant malien, a contesté un arrêté du préfet de police de Paris du 24 mars 2017 qui refusait le renouvellement de son titre de séjour "vie privée et familiale" et lui imposait une obligation de quitter le territoire français. Le Tribunal administratif de Paris a rejeté sa demande le 25 septembre 2017. M. B... a fait appel de cette décision. La Cour administrative d'appel de Paris a confirmé le jugement du Tribunal. Elle a notamment estimé que l'arrêté était signé par une autorité compétente, qu'il était suffisamment motivé et que les allégations de M. B... concernant une prétendue erreur de fait ou manifeste appréciation étaient infondées.
Arguments pertinents
1. Compétence de l'autorité signataire : La Cour a rejeté le moyen selon lequel l'arrêté aurait été signé par une autorité incompétente. En effet, elle a constaté que le préfet de police avait régulièrement délégué ses pouvoirs à Mme A...C..., ce qui rend l'arrêté valide. "Le moyen tiré de ce que l'arrêté attaqué aurait été signé par une autorité incompétente doit être écarté comme manquant en fait."
2. Motivation de l'arrêté : La Cour a conclu que l'arrêté contesté mentionnait les éléments de droit et de fait pertinents, et était ainsi suffisamment motivé. "L'arrêté attaqué mentionne les éléments de droit et de fait sur lesquels il se fonde. Il est donc suffisamment motivé."
3. Existence de comportements frauduleux : La décision a défendu la position du préfet en se basant sur des éléments de preuve attestant que M. B... avait prêté sa carte de séjour à une tierce personne, ce qui a été considéré comme une fraude. La Cour a affirmé que les moyens tirés d'une erreur de fait et d'une erreur manifeste d'appréciation étaient infondés. "Les moyens tirés de l'existence d'une erreur de fait et d'une erreur manifeste d'appréciation doivent être écartés."
4. Illégalité de l'obligation de quitter le territoire : La Cour a également statué que le refus de renouvellement du titre de séjour étant légal, l'obligation de quitter le territoire ne pouvait être considérée comme illégale. "Le moyen invoqué par voie d'exception tiré de l'illégalité du refus de séjour, constituant la base légale de l'obligation de quitter le territoire attaquée, doit être écarté."
Interprétations et citations légales
- Compétence administrative : La Cour fait référence à la délégation de signature accordée par le préfet de police, inscrite dans un arrêté publié :
"Par un arrêté n° 2017-00158 du 28 février 2017, régulièrement publié au bulletin municipal officiel de la ville de Paris."
- Motivation administrative : La notion de motivation des décisions administratives est également soulignée par :
"Les éléments de droit et de fait sur lesquels [l'arrêté] se fonde."
- Fondements du refus de séjour : La décision du préfet repose sur le cadre légal du code de l'entrée et du séjour des étrangers. La Cour rappelle les conditions de délivrance d'une carte de séjour dans ce contexte :
"Aux termes de l'article L. 313-14 du code de l'entrée et du séjour des étrangers et du droit d'asile."
Ce traitement détaillé met en lumière le cadre légal et les raisonnements appliqués par la Cour, justifiant le rejet de la requête de M. B... et confirmant ainsi le jugement du Tribunal administratif de Paris.