Résumé de la décision
Dans cette affaire enregistrée le 6 mai 2018, M. A... demande l'annulation d'un jugement et d'un arrêté du préfet de police qui n'ont pas accordé un titre de séjour en France. Par la suite, le préfet a délivré à M. A... un certificat de résidence algérien d'un an, le 8 février 2019, ce qui rendait les conclusions de M. A... sur l'annulation et l'injonction sans objet. La Cour a donc décidé qu'il n'y avait pas lieu de statuer sur ces conclusions, et a également rejeté les demandes d'indemnisation au titre des frais de justice.
Arguments pertinents
La Cour a reconnu que les faits avaient évolué depuis l'introduction de la requête de M. A... en raison de la délivrance d'un nouveau titre de séjour. Elle a ainsi considéré que :
1. Absence d'objet des demandes : La délivrance postérieure du certificat de résidence a entraîné l'irrecevabilité des demandes d'annulation et d'injonction formulées par M. A.... La Cour a précisé : « Par suite, les conclusions aux fins d’annulation et d’injonction de la requête de M. A... sont devenues sans objet et il n’y a plus lieu d’y statuer ».
2. Rejet des conclusions basées sur l'article 37 : Les conclusions de M. A... fondées sur l'article 37 de la loi n° 91-647 du 10 juillet 1991, qui permet de demander une indemnisation pour les frais d'avocat en cas de succès en justice, ont également été rejetées en raison de la situation qui avait évolué.
Interprétations et citations légales
L'interprétation des dispositions légales a joué un rôle clé dans la décision :
- Loi n° 91-647 du 10 juillet 1991 - Article 37 : Cet article stipule les conditions dans lesquelles une partie peut demander le remboursement de ses frais de justice. Dans ce cas précis, la Cour a jugé que comme les conclusions de M. A... étaient devenues sans objet, il n'y avait pas lieu de lui accorder de frais à rembourser.
- Code de la justice administrative - Article L. 761-1 : Concernant les frais de justice, cet article prévoit que la justice administrative peut accorder des reimbursements pour les frais exposés par une partie ayant un succès après une procédure, mais dans ce cas, étant donné que M. A... n'avait finalement rien obtenu, ses demandes ont été écartées.
En conclusion, la décision rappelle l'importance d'une évolution substantielle des faits dans une procédure judiciaire et l'impact que cela peut avoir sur la recevabilité des demandes formulées par les requérants.