Résumé de la décision
Le 27 mars 2017, la commission départementale d'aide sociale de la Haute-Garonne a rejeté une demande d'aide sociale formulée par M. C..., au nom de Mme D..., pour la prise en charge de frais de prothèse dentaire, alors que cette dernière était âgée et disposait de faibles ressources. M. C..., après la mort de Mme D... le 30 juillet 2017 et à la suite de son retrait comme mandataire judiciaire, a demandé la réformation de la décision. Toutefois, la Cour administrative d'appel de Paris a jugé que la demande était devenue sans objet en raison du décès de Mme D..., ce qui a entraîné la fin de toute procédure judiciaire à cet égard.
Arguments pertinents
La Cour a fondé sa décision sur plusieurs éléments clés :
1. Incidence du décès sur la tutelle : Conformément à l'article 418 du code civil, le décès de la personne protégée met fin à la mission de protection. Ainsi, M. C... n'avait plus la capacité de représenter Mme D... après son décès.
> “Sans préjudice de l'application des règles de la gestion d'affaires, le décès de la personne protégée met fin à la mission de la personne chargée de la protection” (Code civil - Article 418).
2. Recherche d'un droit à la succession : La Cour a également relevé que M. C..., n’ayant aucun droit dans la succession de Mme D..., ne pouvait plus maintenir une action en justice pour réclamer une aide sociale en son nom.
3. Absence d'objet de la requête : En raison des faits entourant le décès de Mme D..., le recours de M. C... visait une situation qui n'existait plus, ce qui justifiait le rejet de la requête.
Interprétations et citations légales
L'interprétation des textes juridiques applicables a été fondamentale dans le jugement. L'article 418 du code civil a été central pour établir que le décès de la personne protégée entraînait automatiquement la cessation des fonctions du mandataire judiciaire. Cela implique une interprétation stricte des droits conferés par la loi, où la protection juridique prend fin avec la mort du protégé.
Les dispositions réglementaires édictées par la loi n° 2016-1547 du 18 novembre 2016 et le décret n° 2018-928 du 29 octobre 2018 ont également été mentionnées dans la procédure, bien que leur application directe n'ait pas été nécessaire pour le jugement en l'espèce.
Au final, ce jugement illustre la rigidité des règles cotisant à la protection juridique des majeurs, et souligne l'importance du décès de la personne protégée dans le cadre des missions des mandataires judiciaires. Les juridictions administratives veillent à ce que le cadre légal soit respecté de manière stricte, évitant ainsi les prolongements judiciaires inutiles lorsque la situation n’est plus pertinente.
> "N'ayant aucun droit dans la succession de cette dernière, le recours est devenu sans objet."
Cet extrait souligne la décision de la Cour de clore le recours en raison de la disparition de l'intérêt à agir suite au décès de Mme D....