Résumé de la décision
La SARL HOSHI a contesté une décision du tribunal administratif de Versailles qui avait rejeté sa demande d'annulation de rectifications fiscales portant sur les impôts sur les sociétés et la taxe sur la valeur ajoutée pour les années 2008, 2009 et 2010. La demande d'annulation est fondée sur l'argument que sa comptabilité ne devait pas être écartée comme non probante et que les méthodes de reconstitution des recettes applicables étaient erronées. La Cour a confirmé le jugement du tribunal administratif, considérant que la comptabilité de la société était non probante et que les méthodes utilisées pour la reconstitution des recettes étaient valides, justifiant les pénalités appliquées pour manquement délibéré.
Arguments pertinents
1. Rejet de la comptabilité : La comptabilité de la SARL HOSHI a été jugée non probante en raison de l'absence de conservation des données informatisées lors de la vente du fonds de commerce et des irrégularités constatées dans la tenue des stocks et des factures. La Cour a déclaré : "la comptabilité présentée ne permettait pas de vérifier la concordance des ventes déclarées avec les achats comptabilisés."
2. Charge de la preuve : La Cour a rappelé que, en vertu de l’article R. 194-1 du livre des procédures fiscales, la SARL HOSHI supportait la charge de prouver l'exagération des impositions puisqu'elle n'avait pas présenté d'observations dans le délai imparti. La Cour a affirmé : "la société requérante supporte la charge de la preuve de l'exagération des impositions."
3. Méthode de reconstitution : Concernant la méthode de reconstitution des recettes, la Cour a soutenu que la méthode des liquides, utilisée par le vérificateur, était valable et n'était pas radicalement viciée, affirmant que : "il n'est pas établi, contrairement à ce que soutient la requérante, que le service aurait utilisé pour les cafés une autre méthode de reconstitution de recettes."
4. Pénalités pour manquement délibéré : La Cour a justifié les pénalités appliquées par la constatation de "graves irrégularités" et d'un comportement visant à éluder l'impôt de la part de la SARL HOSHI, confirmant le bien-fondé des majorations pour manquement délibéré.
Interprétations et citations légales
1. Article R. 194-1 du livre des procédures fiscales : Cet article précise que lorsque le contribuable ne présente pas de réclamation dans le délai fixé par la proposition de rectification, il doit prouver l'exagération des impositions. La Cour a cité cet article pour établir que "la société requérante supporte la charge de la preuve de l'exagération des impositions".
2. Article 1729 du code général des impôts : Cet article énonce les conditions d'application des majorations en cas de manquement délibéré. La Cour a rappelé que "les inexactitudes ou les omissions relevées dans une déclaration [...] entraînent l'application d'une majoration de : / a. 40 % en cas de manquement délibéré". Cette citation a renforcé la justification des pénalités infligées à la SARL HOSHI, basée sur des manquements répétés.
Ces éléments révèlent une interprétation stricte des textes législatifs par la Cour, affirmant ainsi la nécessité pour les contribuables de maintenir une comptabilité rigoureuse et de suivre les procédures fiscales établies pour éviter des conséquences fiscales sévères.