Résumé de la décision
M. C..., ancien sous-officier de carrière de l'armée de terre, a contesté une décision du ministre de la défense refusant de lui verser une indemnisation pour des congés de fin de campagne non pris, acquis lors de ses affectations à l'étranger. Par un jugement du 8 mars 2018, le Tribunal administratif de Cergy-Pontoise a rejeté ses demandes. M. C... a alors fait appel, soutenant que l'article L. 4138-5 du code de la défense ne prohibe pas la compensation financière pour ces congés non pris. Toutefois, la Cour a confirmé le jugement, précisant que les congés de fin de campagne ne donnent pas lieu à indemnisation.
Arguments pertinents
La Cour a fondé sa décision sur plusieurs arguments juridiques :
1. Nature des congés de fin de campagne : Les congés de fin de campagne, d'après l'article L. 4138-5 du code de la défense, sont attribués dans des conditions précises et sont considérés comme des autorisations d'absence avec maintien de la solde, ce qui signifie qu'ils ne peuvent être transformés en indemnité monétaire. La Cour a explicité que "ces congés non pris n'ouvrent pas droit à indemnisation, dès lors qu'aucun texte législatif ou réglementaire, non plus qu'aucun principe général du droit, ne le prévoit."
2. Condition d'activité : La législation stipule que ces congés ne peuvent être accordés qu'aux militaires en position d'activité. Les articles cités soulignent cette condition : « Le militaire en permission ou en congé de fin de campagne peut être rappelé immédiatement lorsque les circonstances l'exigent » (Code de la défense - Article L. 4138-5).
Interprétations et citations légales
Les dispositions légales évoquées dans la décision clarifient la nature et l'intention des congés de fin de campagne.
1. Droit aux congés : L'article R. 4138-27 du code de la défense précise que ces congés sont "accordés au militaire à l'issue d'un embarquement ou d'un séjour" et visent à ne pas pénaliser le militaire qui n'aurait pas pu bénéficier de ses permissions en raison de ses obligations de service.
2. Non-indemnisation : La Cour met en avant que les congés de fin de campagne ne se traduisent pas par un droit à compensation financière, ce qui est clairement établi dans l'article L. 4138-5 : "Les permissions ainsi que les congés de fin de campagne d'une durée cumulée maximale de six mois sont attribués dans des conditions fixées par décret en Conseil d'Etat." Cette citation souligne la réglementation stricte sur les congés, qui exclut toute interprétation en faveur d'une indemnité.
À travers ces éléments, il est clair que la décision est ancrée dans le respect des textes législatifs qui régissent le statut des militaires et les conditions d'attribution des congés.