Résumé de la décision
La commune de Vauhallan a formé un appel contre un jugement du Tribunal administratif de Versailles ayant annulé un arrêté de refus de permis de construire déféré par M. C..., visant à transformer une grange en habitation et à construire un préau pour deux aires de stationnement. La Cour a annulé le jugement du Tribunal administratif, conclu que la transformation d'une grange en habitation contrevenait au règlement du plan d'occupation des sols (POS), rejeté la demande de M. C..., et condamné celui-ci à verser 2 000 euros à la commune pour couvrir ses frais juridiques.
Arguments pertinents
1. Recevabilité de l'appel :
- La Cour a jugé recevable l'appel de la commune, considérant que le conseil municipal avait délégué au maire la compétence pour agir en justice. La décision sur la recevabilité se fonde sur la délibération adoptée le 14 avril 2014, qui autorise le maire à "intenter au nom de la commune les actions en justice".
2. Non-conformité au POS :
- La commune a soutenu que le projet de M. C... constituait une création d'habitation non conforme au POS, en vertu de l'article UH 7 qui régit l'implantation des constructions. La Cour a fait valoir que la grange était située au-delà de la bande de 25 mètres où seuls des bâtiments annexes, comme des garages, peuvent être construits. "Seuls sont autorisés les bâtiments annexes tels que garages et abris de jardin".
3. Fondement du refus :
- La décision du maire de refuser le permis de construire était validée, la Cour retenant que les arguments de la commune justifiaient ce refus. Le motif de non-conformité à l'article UH 7 "suffisait à lui seul à fonder le refus litigieux".
Interprétations et citations légales
1. Interprétation de la délégation de pouvoir :
- La Cour a affirmé que la délégation au maire pour agir en justice est conforme aux prévisions légales : "le conseil municipal a adopté le 14 avril 2014 une délibération donnant au maire délégation pour intenter au nom de la commune les actions en justice". Cela souligne l'importance de la délégation pour assurer la légitimité des actions juridiques à l'encontre des décisions administratives.
2. Règle d'implantation des constructions :
- En ce qui concerne l'article UH 7, la Cour a utilisé une lecture stricte du règlement pour justifier le refus. Le code est clair, stipulant que "Au-delà de la bande de 25 m d'épaisseur : seuls les bâtiments annexes tels que garages et abris de jardin peuvent être implantés". Cela démontre un engagement envers la protection des usages de sols conformément aux bastions d'urbanisme.
3. Conséquences financières :
- Sur le fondement de l’article L. 761-1 du Code de justice administrative, la Cour a statué que, "les dispositions de l'article L. 761-1... font obstacle à ce que soit mis à la charge de la commune... le versement de la somme que M. C... demande". Ainsi, il a été décidé que M. C... versera à la commune une somme de 2 000 euros, marquant la fin de la procédure pour couvrir les frais juridiques supportés par celle-ci.
Conclusion
Cette décision illustre bien l'importance des règlements d'urbanisme et des procédures de délégation de pouvoir au sein des instances communales. Les interprétations des textes de loi dans des affaires de refus de permis de construire montrent la rigueur et la précision requises pour assurer la conformité aux normes de planification urbaine.