Résumé de la décision :
La Cour a été saisie par Mme A... qui contestait un jugement du Tribunal administratif de Montreuil, en se plaignant de l'annulation d'un arrêté s'opposant à son projet d'extension de maison. Elle a demandé l'annulation de cette décision et le versement d'une indemnité de 2 000 euros à son bénéfice. La Cour a jugé que l'arrêté s'opposant à la déclaration préalable de Mme A... n'était pas illégal, et a ainsi rejeté sa requête en confirmant la décision du Tribunal. En conséquence, Mme A... a été condamnée à verser 2 000 euros à la commune de Villepinte au titre des frais de justice.
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Arguments pertinents :
1. Erreurs de fait et acceptation tacite : Mme A... affirmait que la décision était entachée d'une erreur de fait concernant la date de sa déclaration. Elle soutenait également qu'elle aurait dû bénéficier d'une acceptation tacite suite à sa déclaration préalable. La Cour a cependant refusé cet argument en indiquant que, même si l'on considérait qu'elle avait pu bénéficier d'une acceptation tacite, cela ne changeait pas la légalité de l'arrêté.
2. Respect du Règlement : La Cour a examiné les articles du plan local d'urbanisme, spécifiquement l'article UP 7.1.1 et l'article UP 7.3, concluant que Mme A... ne se conformait pas à ces règlements. La Cour a précisé que l'exception permettant l'adossement à une construction existante ne s'appliquait pas à la parcelle concernée, car elle n'était pas entourée de constructions mitoyennes.
3. Rejet des conclusions de Mme A... : La Cour a déclaré que Mme A... n'établissait pas que l'arrêté été une erreur de droit, et en conséquence, a rejeté ses conclusions, ainsi que sa demande d'indemnisation.
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Interprétations et citations légales :
1. Interdiction d'implantation : Le règlement du plan local d'urbanisme stipule dans l'article UP 7.1.1 qu'« [dans la bande de 20m par rapport à la marge de recul] les constructions peuvent s'implanter au plus sur une seule limite séparative ». Cette règle souligne l'importance du respect de la réglementation pour préserver l'harmonie et la cohérence urbaine.
2. Utilisation de l'article L. 424-5 : Cet article du Code de l'urbanisme indique que « [la décision de non-opposition à une déclaration préalable] ne peut être retirée que si elle est illégale et dans un délai de trois mois suivant la date de cette décision ». La Cour a souligné que même si une décision tacite de non-opposition avait été accordée, cela ne suffirait pas à justifier la légalité de l'arrêté interdisant le projet.
3. L'absence d'erreur de droit : La Cour a conclu qu’« [...] Mme A... n'établit pas que le maire de la commune de Villepinte aurait commis une erreur de droit en s'opposant à la déclaration souscrite », et que, par voie de conséquence, son recours contre le jugement du Tribunal administratif n'était pas fondé.
Ainsi, la décision de la Cour repose sur une interprétation rigoureuse des règlements d'urbanisme, qui vise à garantir le respect des normes en matière d'implantation des constructions.