Résumé de la décision
M. A..., par l'intermédiaire de son avocat Me Jorion, a contesté une ordonnance du Tribunal administratif de Cergy-Pontoise, qui avait constaté un désistement d'instance et d'action de la SCI Ferjos et de M. E... A..., décision jugée erronée par M. A... qui n'avait pas renoncé à son action. En outre, il soutenait l'illégalité de la décision de préemption de la commune de Clamart prise le 7 décembre 2017. La Cour a annulé l'ordonnance, a renvoyé l'affaire au tribunal administratif, et a rejeté les demandes de frais pour les deux parties.
Arguments pertinents
1. Irrégularité de l'ordonnance : La Cour a relevé que l'ordonnance contestée avait constaté à tort le désistement de M. A..., puisqu'il s’était avéré que seule la SCI Ferjos avait effectivement décidé de se désister. Cette constatation erronée a été qualifiée d'irrégulière, renforçant la position de M. A... dans la contention.
> La Cour a déclaré : "M. A... est fondé à soutenir que cette ordonnance lui donnant acte d'un désistement pur et simple est entachée d'irrégularité et doit être annulée".
2. Renvoi de l'affaire : La Cour a décidé de renvoyer l'affaire au Tribunal administratif de Cergy-Pontoise pour qu'il soit statué sur le fond. Cela démontre la volonté de la Cour de permettre un examen exhaustif des arguments soulevés par M. A..., notamment en ce qui concerne la légalité de la décision de préemption.
Interprétations et citations légales
1. Code de l’urbanisme - Article L. 213-11-1 : Cet article stipule que la préemption doit être réalisée dans le respect des principes qui encadrent l’expropriation et que les droits des acquéreurs évincés doivent être protégés par un droit de rachat à un prix déterminé. La décision de préemption de la commune pourrait donc être contestée sur ce fondement si elle ne respecte pas les critères légaux requis.
2. Code de justice administrative - Article L. 761-1 : Selon cet article, "dans les litiges administratifs, les frais d'instance peuvent être mis à la charge de l'État ou d'une collectivité territoriale." La décision a rejeté les demandes de frais de part et d'autre, signifiant que les circonstances de l'affaire n’étaient pas suffisamment contraignantes pour imposer des frais à l’une ou l’autre des parties.
> En ce sens, la Cour a précisé : "Il n'y a pas lieu... de mettre à la charge de la commune de Clamart le versement de la somme que M. A... demande".
Conclusion
Cette décision souligne l’importance de la rigueur procédurale dans le traitement des désistements en matière de droit administratif, et rappelle aux tribunaux l’obligation de précision dans leurs décisions. Elle montre également l'engagement de la Cour à garantir que les principes de préemption soient appliqués conformément aux exigences légales, tout en veillant à l’équité dans la répartition des frais entre les parties.