Résumé de la décision
M. B..., citoyen marocain, a demandé la délivrance d'un titre de séjour en tant que salarié, ce qui lui a été refusé par arrêté du préfet des Hauts-de-Seine, entraînant une obligation de quitter le territoire français. Après que sa demande ait été rejetée par le Tribunal administratif de Cergy-Pontoise, M. B... a interjeté appel, contestant la procédure et l'appréciation de sa situation par le préfet. La Cour a confirmé le jugement du tribunal, rejetant la requête de M. B... pour les motifs suivants : l'absence de visa de long séjour et l'insuffisance des justifications à l'appui de sa demande.Arguments pertinents
1. Vice de procédure : La Cour a confirmé que le moyen tiré du vice de procédure, lié à la non-saisine d'une direction spécifique, était inopérant. En effet, comme l'indiquent les juges, « le requérant ne justifiait pas d'un visa de long séjour », une exigence prévue par le Code de l'entrée et du séjour des étrangers et du droit d'asile - Article L. 311-7.2. Erreur manifeste d'appréciation : La Cour a également rejeté l'argument selon lequel le préfet aurait commis une erreur manifeste d'appréciation à propos de la situation professionnelle de M. B..., soulignant qu'il n'était pas établi qu'il habitait en France de manière stable et qu'il n'avait pas fourni de preuves adéquates concernant son emploi et ses qualifications professionnelles. « Le jugement attaqué, qui détaille la situation personnelle et familiale du requérant, est suffisamment motivé ».
3. Motivation du jugement : M. B... a soutenu que le jugement initial était insuffisamment motivé, mais la Cour a jugé que les premiers juges avaient pleinement exposé et justifié les raisons de leur décision, en répondant à l'ensemble des arguments de M. B...
Interprétations et citations légales
- Absence de visa de long séjour : L'article L. 311-7 du Code de l'entrée et du séjour des étrangers et du droit d'asile est crucial, car il établit que l'obtention d'un titre de séjour par un étranger nécessite la détention d'un visa de long séjour, ce que M. B... ne pouvait pas prouver.- Justifications d'emploi : Selon les articles L. 313-14 et L. 313-11 7° du Code de l'entrée et du séjour des étrangers et du droit d'asile, les demandeurs doivent justifier de leur situation professionnelle et de l'emploi proposé. M. B... a échoué à se conformer à cette exigence, ce qui a influencé la décision tant du préfet que du tribunal.
- Motivation des jugements : Le tribunal a précisé que son évaluation de la situation de M. B... était suffisamment détaillée pour satisfaire les exigences en matière de motivation des décisions administratives, conformément aux principes du droit administratif.
En somme, la Cour a validé le rejet de la demande de M. B..., soutenant que les arguments juridiques et factuels présentés étaient insuffisants pour annuler la décision du préfet des Hauts-de-Seine.