Résumé de la décision
La commune de Vigneux-sur-Seine, par l'intermédiaire de son avocat, a introduit une requête pour annuler un jugement du Tribunal administratif de Versailles qui avait annulé deux délibérations du conseil municipal en date du 18 mai 2015. Ces délibérations concernaient l'attribution d'une subvention exceptionnelle à une association et l'instauration d'une aide à la reprise ou à la création d'entreprise. La Cour a rejeté la requête de la commune, confirmant que les délibérations n’avaient pas été inscrites à l'ordre du jour conformément aux exigences légales.
Arguments pertinents
1. Inobservance des règles de convocation : La commune soutenait que les conseillers municipaux avaient pu examiner les délibérations en question et qu'elles revêtaient un caractère mineur. Cependant, la Cour a affirmé que "quand bien même et en tout état de cause, ces délibérations auraient revêtu un caractère mineur, c'est à bon droit que les premiers juges ont estimé que leur adoption avait méconnu les règles fixées par les dispositions de l'article L. 2121-10 du code général des collectivités territoriales concernant l'inscription des questions à l'ordre du jour du conseil municipal."
2. Droit à l'information et à la préparation des conseillers : La décision souligne l'importance de respecter les procédures de convocation pour permettre aux conseillers de se préparer adéquatement sur les questions à l'ordre du jour, renforçant ainsi la transparence et la légitimité des délibérations.
Interprétations et citations légales
1. Article L.2121-10 du Code général des collectivités territoriales : Ce texte précise que "Toute convocation est faite par le maire" et doit détailler "les questions portées à l'ordre du jour." Cela insiste sur la nécessité pour le maire de respecter cet ordre du jour pour garantir le droit des élus à être informés et à débattre des sujets en toute connaissance de cause.
2. Règlement intérieur du conseil municipal de Vigneux-sur-Seine - Article 3 : Cet article permet au maire de soumettre à l'approbation des points mineurs à condition d'avoir sollicité préalablement l'accord des membres du conseil. La Cour a noté que "lorsque les questions n'apparaissent pas à l'ordre du jour, leur adoption sans cet accord préalable viole les principes énoncés."
Ainsi, la décision de la Cour repose sur une stricte interprétation des règles de procédure, garantissant le respect des droits des conseillers municipaux et la légalité des délibérations prises. Le jugement confirme que l’absence d’inscription des délibérations à l’ordre du jour constitue une irrégularité susceptible d’entraîner leur annulation.