Résumé de la décision
M. A..., représenté par son avocat, conteste un jugement du Tribunal administratif de Versailles ayant rejeté sa demande de décharge de la cotisation supplémentaire d'impôt sur le revenu pour l'année 2010. Cette cotisation est liée à la remise en cause du bénéfice d'un crédit d'impôt sur le revenu pour des dépenses d'installation de panneaux photovoltaïques. M. A... estime que le jugement est vicié par une absence de signature et une insuffisante instruction. La cour a rejeté la requête, confirmant la régularité de la procédure et le bien-fondé du jugement attaqué.
Arguments pertinents
1. Régularité du jugement : La Cour a souligné que les signatures requises par l'article R. 741-7 du code de justice administrative étaient bien présentes sur la minute du jugement, rendant sans objet l’argument relatant l'absence de signature sur les expéditions notifiées aux parties. La Cour a statué : "l'absence de ces signatures sur les expéditions du jugement notifiées aux parties est sans incidence sur la régularité du jugement attaqué".
2. Appréciation du besoin d'expertise : En ce qui concerne la demande d'expertise, la Cour a confirmé que le tribunal avait correctement estimé qu'aucune mesure d'instruction supplémentaire n'était nécessaire. L'administration avait uniquement contesté le crédit d’impôt sur la base de l'absence de factures, et non sur la nature ou les coûts des travaux. La Cour a statué : "le service ne lui avait opposé, pour remettre en cause le bénéfice du crédit d'impôt... que l'absence de production des factures requises".
Interprétations et citations légales
1. Sur la régularité des jugements : L'article R. 741-7 du code de justice administrative stipule que la minute de la décision doit être signée par le président de la formation de jugement, le rapporteur et le greffier. La Cour a interprété cette exigence comme étant satisfaite par les signatures apposées sur la minute, confirmant ainsi la validité du jugement :
- Code de justice administrative - Article R. 741-7 : "Dans les tribunaux administratifs et les cours administratives d'appel, la minute de la décision est signée par le président de la formation de jugement, le rapporteur et le greffier d'audience".
2. Sur l'exercice des pouvoirs d'instruction : La Cour a clarifié que c'est au juge du fond d'apprécier la nécessité d'une mesure d'instruction. La décision de rejeter la demande d'expertise a été justifiée par le fait que les éléments fournis ne soutenaient pas la nécessité d'une expertise supplémentaire, le tribunal ayant déjà les informations nécessaires pour rendre sa décision. La Cour a déclaré :
- "qu'il appartient au juge du fond de compléter son information en procédant, le cas échéant, aux mesures d'instruction qu'il estime utiles et nécessaires".
Cette décision souligne l'importance de l'existence de preuves matérielles suffisantes, comme des factures, pour le bénéfice d'un crédit d'impôt et fixe des normes claires sur les exigences de la procédure administrative.