Résumé de la décision
Dans cette affaire, Mme B... conteste une ordonnance du Tribunal administratif de Versailles qui avait donné acte de son désistement de sa demande. Elle soutient que son avocat, en raison d'un accident vasculaire cérébral, n'a pas pu répondre à la demande de confirmation de maintien de ses conclusions. Le tribunal a annulé l'ordonnance contestée, considérant que les conditions pour établir un désistement n'étaient pas remplies, et a renvoyé l'affaire devant le Tribunal administratif de Versailles pour qu'il statue sur la demande de Mme B.... Les conclusions de Mme B... concernant l'application de l'article L. 761-1 du code de justice administrative ont été rejetées, tout comme celles de la commune d'Evry.
Arguments pertinents
1. Absence de désistement valide : Le tribunal a constaté que l'invitation à confirmer le maintien des conclusions de Mme B... n'avait pas été reçue par son avocat en raison de son état de santé. Cela remet en question la validité du désistement. Le tribunal a affirmé que "les conditions posées par l'article R. 612-5-1 du code de justice administrative pour qu'elle soit réputée s'être désistée de sa demande ne sont pas remplies".
2. Droit à un procès équitable : Mme B... a également soutenu que l'ordonnance attaquée méconnaissait l'article 6 § 1 de la Convention européenne des droits de l'homme, qui garantit le droit à un procès équitable. Le tribunal a implicitement reconnu l'importance de ce droit en annulant l'ordonnance.
3. Renvoi de l'affaire : Le tribunal a décidé de renvoyer l'affaire devant le Tribunal administratif de Versailles pour qu'il statue sur le fond de la demande de Mme B..., soulignant ainsi l'importance de traiter le litige sur le fond plutôt que de le rejeter sur des questions procédurales.
Interprétations et citations légales
1. Article R. 612-5-1 du code de justice administrative : Cet article stipule que lorsque le dossier permet de s'interroger sur l'intérêt de la requête, le président peut inviter le requérant à confirmer le maintien de ses conclusions, avec un délai d'au moins un mois. La décision a souligné que "l'invitation à confirmer le maintien des conclusions de la demande de Mme B... a été mise à disposition de l'avocat de Mme B... le 17 janvier 2019", mais que le délai a expiré sans réponse en raison de l'incapacité de l'avocat.
2. Article L. 761-1 du code de justice administrative : Cet article prévoit que les frais exposés par une partie peuvent être remboursés par la partie perdante. Le tribunal a noté que "ces mêmes dispositions font obstacle à ce que Mme B..., qui n'est pas la partie perdante dans la présente instance, verse une quelconque somme à la commune d'Evry de ce chef".
3. Article 6 § 1 de la Convention européenne des droits de l'homme : Bien que la décision ne cite pas directement cet article, elle en reconnaît l'importance en annulant l'ordonnance qui aurait pu priver Mme B... de son droit à un procès équitable.
En conclusion, la décision met en lumière l'importance de la procédure et du droit à un procès équitable, tout en clarifiant les conditions nécessaires pour établir un désistement valide dans le cadre du code de justice administrative.