Résumé de la décision :
La Cour administrative d'appel a reçu une requête de M. et Mme B... visant à annuler une ordonnance du président de la 2ème chambre, qui avait rejeté leur demande pour excès de pouvoir. Cette demande était initialement enregistrée le 26 décembre 2016. M. et Mme B... ont soutenu que la notification du jugement faisant l'objet de leur recours avait eu lieu le 24 octobre 2016, et non le 10 octobre 2016, ce qui leur aurait permis de respecter le délai de recours. En conséquence, la Cour a admis la demande de rectification pour erreur matérielle, annulant l'ordonnance contestée et accordant une indemnité de 2 000 euros à M. et Mme B... à la charge de l'État.
Arguments pertinents :
- La Cour a constaté qu'une erreur matérielle avait été commise dans la prise en compte des dates de notification. En effet, elle a noté que « le jugement du Tribunal administratif de Cergy-Pontoise du 7 octobre 2016 [...] n'a fait l'objet d'une notification que le 24 octobre 2016 », contrairement à la date du 10 octobre 2016 utilisée pour justifier le rejet de la demande.
- La décision de la Cour repose sur le fruit de ce constat : « en prenant en compte une date de notification du jugement à la date du 10 octobre 2016 [...] l'ordonnance [...] s'est fondée sur un élément matériel erroné ».
Interprétations et citations légales :
L'interprétation des articles de loi pertinents dans cette affaire a permis d'éclaircir le contexte légal :
- Code de justice administrative - Article R. 833-1 : Cet article définit le recours en rectification pour erreur matérielle, stipulant que « lorsqu'une décision [...] est entachée d'une erreur matérielle susceptible d'avoir exercé une influence sur le jugement de l'affaire, la partie intéressée peut introduire devant la juridiction qui a rendu la décision un recours en rectification. »
- Code de justice administrative - Article R. 811-2 : Concernant les délais d'appel, il établit que le délai d'appel est de deux mois à compter de « la notification faite à la partie dans les conditions prévues aux articles R. 751-3 à R. 751-4-1 ». Cette règle a été cruciale pour déterminer la régularité de la demande de M. et Mme B... en fonction de la notification correcte.
L'application de ces articles a conduit à conclure que l’ordonnance initiale était fondée sur des bases juridiques erronées. La Cour a ainsi reconnu l'importance d'une notification correcte pour le respect des délais de recours, affirmant que la date effective de notification devrait être prise en compte pour déterminer la conformité de la demande introduite.