Résumé de la décision
Dans cette affaire, la SARL Versailles Ciné a sollicité l'autorisation de créer un établissement cinématographique à Versailles, qui a été accordée par la CDAC et confirmée par la CNAC. Cependant, plusieurs sociétés, dont la SARL LES VRAIS INSTANTS DE L'IMAGE, ont contesté cette décision devant le tribunal administratif. Toutefois, par un acte enregistré le 25 septembre 2018, ces sociétés ont décidé de se désister de leurs conclusions en vue d'annuler la décision de la CNAC. Le tribunal a pris acte de ce désistement et a rejeté les demandes d'indemnisation sur le fondement de l'article L. 761-1 du code de justice administrative, tant pour les requérants que pour la SARL Versailles Ciné.
Arguments pertinents
1. Composition de la Commission : Les requérants soutiennent que la décision de la CNAC n’indique pas que la commission a été composée conformément à l’article L. 212-6-6 du code du cinéma et de l'image animée. Cela soulève des questions sur la légalité des procédures suivies.
2. Signature de l’avis du Ministre de la Culture : Il est contesté que l’avis du ministre n’était pas signé par une personne ayant reçu une délégation de compétence, ce qui pourrait rendre cet avis invalide.
3. Atteinte à la diversité cinématographique : Les requérants affirment que le projet de la SARL Versailles Ciné porte atteinte à la diversité cinématographique, en raison de son caractère généraliste, ce qui contreviendrait à la mission de protection des œuvres cinématographiques.
4. Qualité du demandeur : Il est avancé que la SARL Versailles Ciné n’avait pas qualité pour déposer une demande d’autorisation, en méconnaissance de l'article R. 212-7-2 du code du cinéma et de l'image animée.
Interprétations et citations légales
Dans cette décision, plusieurs articles de loi ont été évoqués, qui méritent une attention particulière :
- Code du cinéma et de l'image animée - Article L. 212-6-6 : Cet article stipule les exigences de composition des commissions d’aménagement cinématographique, garantissant ainsi que les décisions sont prises par des instances correctement constituées.
- Code du cinéma et de l'image animée - Article R. 212-7-26 : Cet article précise les obligations de transmission des pièces aux membres de la commission, ce qui est crucial pour assurer la transparence des procédures décisionnelles.
- Code du cinéma et de l'image animée - Article L. 212-9 : Cet article consacre le principe de protection de la diversité cinématographique, stipulant que toute décision doit tenir compte de l'impact d'un projet sur l'environnement cinématographique local.
- Code du cinéma et de l'image animée - Article R. 212-7-2 : Cet article détermine les conditions de recevabilité des demandes d’autorisation, ouvrant la voie à des plaintes concernant la légitimité de la SARL Versailles Ciné à publier une tel projet.
Ces articles illustrent une tension entre les exigences formelles de la procédure d'autorisation et la protection des principes fondamentaux du secteur cinématographique. Le rejet des demandes d'indemnisation, tant pour les contestataires que pour la SARL Versailles Ciné, marque une confirmation par le tribunal de la suffisance des procédures suivi malgré les contestations soulevées.