Résumé de la décision
La SNC Lidl a obtenu un permis de construire pour l'extension d'un magasin à Arpajon, projet ayant fait l'objet d'une autorisation commerciale. Deux sociétés, la SAS EGLY DISTRIBUTION et la SAS MAUGERE, ont contesté cette décision, mais se sont ultérieurement désistées de leur recours. Le tribunal a pris acte de ce désistement et a ordonné aux requérantes de verser une somme de 1 500 euros à la commune d'Arpajon ainsi qu'à la SNC Lidl, en vertu de l'article L. 761-1 du code de justice administrative.
Arguments pertinents
1. Désistement des requérantes : Le tribunal a constaté que la SAS EGLY DISTRIBUTION et la SAS MAUGERE s’étaient désistées de leurs conclusions, ce qui a permis la poursuite de l’aménagement commercial sans contestations de leur part. Le tribunal a affirmé : « Ce désistement est pur et simple. Rien ne s'oppose à ce qu'il en soit donné acte. »
2. Condamnation au titre de l'article L. 761-1 : Le jugement a précisé que même si le désistement des requérantes n’entraîne pas d’effet sur l’autorisation du permis de construire elle-même, il importe de juger des conséquences financières. Cela est établi par la condamnation des requérantes à verser 1 500 euros à chacune des parties défendues, soulignant ainsi que « la mise à la charge de la SAS EGLY DISTRIBUTION et de la SAS MAUGERE est justifiée en raison des frais engagés par les défendeurs ».
Interprétations et citations légales
1. Article L. 761-1 du code de justice administrative : Cet article stipule que « les frais exposés par une partie et non compris dans les dépens peuvent être intégralement remboursés par la partie perdante ». En l'espèce, ce principe a été appliqué pour conduire à la condamnation des requérantes au paiement de frais, en reconnaissance des coûts engagés par la commune et la SNC Lidl en raison de la procédure.
2. Droit de désistement : Le tribunal a suivi les dispositions générales qui permettent aux parties de se désister de leur demande sans nécessité d'aval, ce qui est conforme au principe de la libre disposition des droits. Cela est en ligne avec le code de procédure civile, qui reconnaît le désistement comme un acte de procédure valide.
3. Caractère de l'avis CDAC : Bien que non directement abordé, l'avis favorable de la CDAC de l'Essonne, qui a déjà émis des décisions précédentes en relation avec l'urbanisme, est un élément fondamental renforçant la légalité de l'autorisation accordée à la SNC Lidl. En se référant aux pratiques et décisions antérieures, le tribunal souligne le cadre décisionnel applicable qui semble avoir été respecté.
La décision s'inscrit donc dans une interprétation claire de la loi, tenant compte des droits procéduraux des acteurs concernés et assurant que les demandes de remboursement de frais soient traitées de manière équitable.