Résumé de la décision
M. et Mme C... sont propriétaires d'un terrain à Saint-Forget, sur lequel des travaux ont entraîné un effondrement d'un mur séparant leur propriété de la voirie. Suite à un arrêté de péril pris par le maire, stipulant que M. et Mme C... devaient réaliser des travaux de stabilisation, la commune a commandé ces travaux et a émis des titres de recettes pour en recouvrer le coût. Le Tribunal administratif de Versailles a rejeté leur demande d'annulation de ces titres, décision qui a été confirmée en appel. Les requérants ont également été condamnés à verser 1 500 euros à la commune pour les frais engagés.
Arguments pertinents
1. Responsabilité des propriétaires : Le tribunal a confirmé que les travaux exécutés d'office ont été correctement mis à la charge de M. et Mme C... selon l'arrêté du maire, en précisant que leur statut de propriétaires les rendait responsables financièrement, indépendamment du fait que le mur soutienne la voie communale. Le jugement souligne que « c'est à bon droit qu'en faisant application des dispositions de cet arrêté, le maire a pu mettre à la charge financière de [M. et Mme C...] le montant des travaux ».
2. Absence d'accord sur la répartition des coûts : Les échanges entre la commune et M. et Mme C... ont été interprétés comme un refus de l'accord sur le partage des coûts des travaux. Le tribunal a noté que « le maire n’a pas commis d'erreur de fait en émettant des titres de recettes dès le 18 octobre 2013 », car aucune répartition convenue n’avait été trouvée.
3. Décision sur les frais de litige : Selon l’article L. 761-1 du code de justice administrative, la décision stipule que la commune, n’étant pas perdante, ne peut récupérer une somme à ce titre. À titre inverse, la somme de 1 500 euros a été mise à la charge de M. et Mme C... pour couvrir les frais de procédure de la commune.
Interprétations et citations légales
1. Code de la construction et de l'habitation - Articles L. 511-1 et L. 511-3 : Ces articles fournissent la base légale pouvant aboutir à des arrêtés de péril. Ils permettent aux autorités de garantir la sécurité publique en exigeant des travaux urgents sur des propriétés pouvant causer des risques pour autrui.
2. Code de justice administrative - Article L. 761-1 : Cet article précise que « dans les litiges engagés devant les juridictions administratives, la partie perdante peut être condamnée à verser à l’autre partie une somme au titre des frais exposés par elle et non compris dans les dépens ». Cela a été central dans la décision d’imposer des frais à M. et Mme C..., considérés comme les perdants de l'instance.
3. Jurisprudence sur la responsabilité des propriétaires fonciers en matière de péril : Les tribunaux appliquent généralement le principe par lequel les propriétaires sont responsables des dommages découlant de leur propriété. Dans ce cas, le tribunal a rappelé que la législation applicable confère une obligation aux propriétaires de maintenir les structures sur leurs terrains en état, ce qui s'est avéré fondamental dans leur décision.
Ainsi, la décision a été rendue en conformité avec le droit en vigueur, soutenant la position des autorités locales à faire respecter la sécurité publique sur le territoire communal.