Résumé de la décision
Dans cette affaire, M. B... et d'autres requérants ont déposé un recours en référé visant à demander l'annulation d'une décision administrative en lien avec la session 2016 du concours interne du Capes, section langues régionales. La décision a été prise par le juge des référés qui a rejeté la requête au motif que le juge des référés n'avait pas compétence pour annuler une décision administrative, et que cette demande ne précisait pas la décision contestée. La requête a été déclarée inappropriée selon l'article L. 522-3 du Code de justice administrative.
Arguments pertinents
Dans sa décision, le juge des référés a souligné plusieurs points essentiels :
1. Incompétence du juge des référés : Le juge a observé que la demande d'annulation d'une décision administrative ne peut pas être examinée par le juge des référés, qui a un rôle limité à la suspension de l'exécution de décisions existantes, et non à leur annulation. Il a affirmé que "qu'il n'appartient pas au juge des référés de prononcer l'annulation d'une décision administrative."
2. Absence de décision identifiée : Le requérant n’a pas spécifiquement identifié la décision contestée, ce qui rendait également la requête irrecevable. Le juge a noté que "la décision [...] n'est au demeurant pas produite ni même identifiée."
Interprétations et citations légales
La décision s’appuie sur plusieurs dispositions du Code de justice administrative :
1. Article L. 521-1 : Cet article établit le cadre pour le juge des référés, stipulant que ce dernier peut suspendre l'exécution d'une décision administrative lorsqu'il existe un doute sérieux quant à sa légalité et que l'urgence le justifie. La jurisprudence et la doctrine affirment que ce pouvoir est limité à la suspension et non à l'annulation.
2. Article L. 522-3 : Cet article permet au juge des référés de rejeter une requête sans instruction contradictoire lorsque manifestement, la demande ne relève pas de la compétence de la juridiction administrative ou qu’elle est mal fondée. La décision a été rejetée en se fondant sur cette disposition, ce qui est conforme à la pratique administrative.
Ces articles mettent en lumière la distinction essentielle entre les recours en annulation et les mesures de référé, une distinction que le juge a appliquée avec rigueur pour justifier son ordonnance. En résumé, ce cas rappelle l'importance de la clarté et de la précision dans les demandes judiciaires, ainsi que la préservation des compétences respectives des différentes juridictions.