Résumé de la décision
La décision concerne M. A..., qui avait demandé l'annulation d'un avis défavorable de la Commission d'accès aux documents administratifs (CADA) relatif à des notes d'informations sur son fils, fournies par l'unité territoriale d'action sociale du Havre. Le tribunal administratif de Rouen avait rejeté sa requête comme manifestement irrecevable en raison de l'insusceptibilité de l'avis de la CADA au recours. Cette ordonnance a été annulée en raison d'une irrégularité procédurale, à savoir que le mémoire en défense du département n'avait pas été communiqué à M. A... Cependant, la demande de M. A... a été rejetée au fond, car elle portait sur un acte insusceptible de recours.
Arguments pertinents
1. Irrégularité procédurale : Le jugement du tribunal administratif était entaché d'irrégularité car la décision a été prise sans communication préalable du mémoire du département. En effet, selon l'article R. 611-1 du code de justice administrative, "la requête, le mémoire complémentaire annoncé dans la requête et le premier mémoire de chaque défendeur sont communiqués aux parties avec les pièces jointes".
2. Irrecevabilité de la demande : Au fond, le tribunal a souligné que la demande de M. A... était manifestement irrecevable car elle visait un avis de la CADA, qui ne peut faire l'objet d'un recours. L'ordonnance a affirmé que les conclusions formées contre un acte insusceptible de fonder un recours sont sans fondement : "Ses conclusions dirigées contre un acte insusceptible de faire l'objet d'un recours pour excès de pouvoir sont entachées d'une irrecevabilité manifeste et ne peuvent, dès lors, qu'être rejetées".
Interprétations et citations légales
1. Article R. 222-1 du Code de justice administrative : Cet article permet aux présidents des juridictions de rejeter des requêtes manifestement irrecevables, illustrant la nécessité d’une procédure équitable et l'importance de la communication des mémoires.
2. Article R. 611-1 du Code de justice administrative : Établit l'obligation de communiquer aux parties les mémoires présentés, renforçant ainsi le droit à un procès équitable. L'absence de cette communication a conduit à l'annulation de l'ordonnance initiale, même si, au fond, la demande a été jugée irrecevable.
En conclusion, cette décision rappelle que la procédure doit être rigoureusement respectée, tout en affirmant que certaines décisions administratives, comme celle de la CADA, ne sont pas soumises à contestation judiciaire.