Résumé de la décision
La décision concerne le pourvoi de Mme A... et de la SCI 3F qui contestent la légalité d'un permis de démolir délivré par le maire de Strasbourg à l'association CIMG-GMES. Les requérants n'ont pas respecté la procédure de notification exigée par l'article R. 600-1 du code de l'urbanisme, qui stipule que la notification d'un recours doit être effectuée dans les quinze jours suivant l'enregistrement du pourvoi. En conséquence, le Conseil d'État a rejeté leur pourvoi comme irrecevable et a condamné Mme A... et la SCI 3F à verser des dommages-intérêts à la commune de Strasbourg et à l'association CIMG-GMES, chacune à hauteur de 1 500 euros.
Arguments pertinents
1. Irrecevabilité du pourvoi : Le pourvoi a été jugé irrecevable en raison du non-respect de la procédure de notification prévue par le code de l'urbanisme. Il est stipulé que : "l'auteur d'un recours administratif est également tenu de le notifier à peine d'irrecevabilité du recours contentieux qu'il pourrait intenter ultérieurement en cas de rejet du recours administratif." En l'espèce, les requérants ont effectué la notification après le délai imparti de quinze jours, ce qui est constitutif d'une irrecevabilité.
2. Dommages-intérêts : En considérant les circonstances de l'affaire, le Conseil a jugé pertinent d'imposer des condamnations financières à charge de Mme A... et de la SCI 3F pour compenser les frais engagés par la commune de Strasbourg et l'association CIMG-GMES en réponse à leur contestation.
Interprétations et citations légales
- Article pertinent sur la notification : "En cas de déféré du préfet ou de recours contentieux à l'encontre d'un certificat d'urbanisme... l'auteur du recours est tenu, à peine d'irrecevabilité, de notifier son recours à l'auteur de la décision et au titulaire de l'autorisation." (Code de l'urbanisme - Article R. 600-1). Cette disposition impose une obligation de notification qui est cruciale pour la recevabilité des recours.
- Règles sur l'irrecevabilité : Le Conseil d'État a très clairement affirmé que le non-respect de la procédure de notification entraîne l'irrecevabilité du recours, indiquant que "la notification prévue au précédent alinéa doit intervenir par lettre recommandée avec accusé de réception, dans un délai de quinze jours francs." (idem). Cela souligne l'importance des règles de procédure dans le contentieux administratif en matière d'urbanisme.
Les articles précités illustrent les exigences formelles qui, si elles ne sont pas respectées, peuvent mener à une sanction sévère, à savoir le rejet du recours et une condamnation financière.