Résumé de la décision :
Mme AG... et Mme AE... ont déposé des requêtes pour contester des opérations électorales dans la commune de Générargues. Le Conseil d'État, après avoir examiné les requêtes, a décidé de les rejeter. La requête de Mme AE... a été déclarée irrecevable en raison du dépassement du délai de protestation et de son absence dans l'instance initiale. Mme AG..., bien qu'elle ait soulevé plusieurs griefs, n'a pas réussi à démontrer que les irrégularités alléguées avaient conduit à un résultat non sincère des élections.
Arguments pertinents :
1. Irrecevabilité de la requête de Mme AE... : Le Conseil d'État a statué que la requête de Mme AE... était irrecevable, car elle a été déposée après l'expiration du délai de protestation : "le délai de protestation contre ces opérations était expiré à la date à laquelle elle a été introduite".
2. Absence de preuves pour les griefs de Mme AG... : Concernant les allégations d'irrégularités, le Conseil a noté que Mme AG... n'a pas fourni suffisamment de preuves pour justifier ses demandes d’annulation, soulignant que “l'unique attestation qu'elle produit à l'appui de ses allégations est contredite par celles produites devant le tribunal administratif”.
3. Non-qualification des propos déplacés : L'argument selon lequel le maire aurait eu un comportement inapproprié n'a pas été considéré, car ce grief n'a pas été soulevé lors de l'instance initiale, ce qui le rend irrecevable : "ce grief n'a... pas été soulevé devant le tribunal administratif et est, par suite, irrecevable en appel".
Interprétations et citations légales :
1. Délai de protestation :
- Code électoral - Article R.119 : Cet article stipule que les réclamations contre les opérations électorales doivent être déposées avant l'expiration d'un délai de cinq jours. La décision sous-entend que le respect des délais est crucial pour la validité des recours.
2. Irrecevabilité et statut de partie :
- La décision mentionne que Mme AE... n'étant pas partie en première instance, ne pouvait pas contester la décision, en application de l’article L. 250 du code électoral : "Le recours au Conseil d'Etat contre la décision du tribunal administratif est ouvert soit au préfet, soit aux parties intéressées".
3. Sincérité du scrutin :
- La décision se fonde sur les éléments de preuve fournis, en précisant que l'absence de preuve tangible de l'impact des prétendues irrégularités sur le résultat du scrutin ne permet pas de remettre en cause la sincérité de ceux-ci. Des éléments tels que des attestations contradictoires sont également soulignés comme étant essentiels pour évaluer la validité des arguments.
En conclusion, le Conseil d'État a rejeté les requêtes sur des bases procédurales, en mettant l'accent sur le respect des délais et l'importance des preuves dans les litiges électoraux.