Résumé de la décision :
Mme A... a formé une requête devant le Conseil d'Etat, à laquelle l'association la Cimade a intervenu en soutien. Après une audience où les parties ont été entendues, Mme A... s'est désistée de ses conclusions principales d'annulation et d'injonction mais a maintenu sa demande d'aide juridictionnelle provisoire. Le Conseil d'Etat a admis l'intervention de la Cimade, a constaté le désistement de Mme A..., et a accordé l'aide juridictionnelle provisoire ainsi qu'une somme de 3 000 euros à verser au titre des frais d'instance.
Arguments pertinents :
1. Recevabilité de l'intervention : Le Conseil d'Etat a jugé que l'association la Cimade avait un intérêt légitime à intervenir dans cette affaire, en raison de son objet statutaire et de la nature du litige. La décision stipule : "La Cimade... justifie, eu égard à son objet statutaire et à la nature du litige, d'un intérêt suffisant pour intervenir dans la présente instance. Son intervention est, par suite, recevable."
2. Désistement de Mme A... : Le désistement de Mme A... a été jugé pur et simple, ce qui, conformément à la procédure, a permis au Conseil d'Etat d'en prendre acte. L'ordonnance précise : "Son désistement est pur et simple. Rien ne s'oppose à ce qu'il en soit donné acte."
3. Admissibilité de l'aide juridictionnelle : Le Conseil a à son tour admis la demande d'aide juridictionnelle provisoire, argumentant que les circonstances de l'espèce justifiaient cette décision. La décision indique : "Il y a lieu, dans les circonstances de l'espèce, de l'admettre au bénéfice de l'aide juridictionnelle provisoire."
Interprétations et citations légales :
1. Intervention au soutien de la requête : L'article L. 761-1 du code de justice administrative prévoit que, dans certaines circonstances, le juge administratif peut être amené à accorder des frais de justice à une partie. Le passage pertinent indique : "L'Etat versera à la SCP Rousseau, Tapie la somme de 3 000 euros en application des dispositions de l'article L. 761-1 du code de justice administrative..." Cela pointe vers l'importance de la protection des droits des requérants, notamment dans des cas liés à l'asile.
2. Conditions d'octroi de l'aide juridictionnelle : La loi n° 91-647 du 10 juillet 1991 régissant l'aide juridictionnelle stipule les conditions selon lesquelles les personnes peuvent bénéficier de ce soutien financier. Le juge a appliqué cette loi de manière à garantir une aide à une personne dont l'accès à la justice pourrait autrement être entravé par des considérations financières.
En somme, le Conseil d'Etat a appliqué ces textes de manière à assurer l'équité et l'accessibilité des procédures judiciaires pour des individus dans des situations vulnérables, prenant soin de considérer tant les aspects formels du droit que la réalité des circonstances des parties concernées.