Résumé de la décision
Cette décision concerne une requête introduite par M. M... et d'autres, visant à obtenir du juge des référés, en raison de l'urgence, des mesures de protection relatives à l'application du décret n° 2021-1059 du 7 août 2021. Les requérants demandaient de préciser que seule la police nationale était chargée de contrôler les obligations résultant de ce décret et de mettre à la charge de l'État des frais de justice. Le juge des référés a rejeté leur requête, considérant qu'il n'y avait pas d'urgence suffisant justifiant les mesures demandées.
Arguments pertinents
1. Absence de preuve d'urgence : Le juge a souligné que les requérants n'ont pas démontré une situation d'urgence, stipulant que "les requérants, qui n'invoquent aucune circonstance particulière..." n'ont pas justifié la nécessité d'une intervention rapide pour préserver leur situation professionnelle.
2. Conditions de recours en référé : La décision rappelle que "le requérant qui saisit le juge des référés doit justifier des circonstances particulières" pour bénéficier d'une mesure urgente, soulignant ainsi la rigueur des critères à remplir pour ce recours.
3. Portée de l'atteinte : Il a été convenu que l'application du décret, telle qu'elle était, ne préjudiciait pas de manière suffisamment grave et immédiate à la situation des requérants.
Interprétations et citations légales
1. Urgence en référé : La condition d'urgence est actuellement encadrée par le Code de justice administrative - Article L. 521-2. Cette disposition stipule que "Saisi d'une demande en ce sens justifiée par l'urgence, le juge des référés peut ordonner toutes mesures nécessaires à la sauvegarde d'une liberté fondamentale". Dans ce cas, les requérants n'ont pas réussi à établir l'urgence nécessaire à l'acceptation de leur demande.
2. Rejet sans instruction : Le juge cite l'article L. 522-3, précisant que "le juge des référés peut, par une ordonnance motivée, rejeter une requête sans instruction ni audience lorsque la condition d'urgence n'est pas remplie" ce qui a mené au rejet rapide de la requête.
3. Nécessité de justifier du préjudice : Le jugement clarifie que pour réussir, un requérant doit prouver "que l'application en l'état du décret contesté... préjudicie de manière suffisamment grave et immédiate" à sa situation, exigeant une démonstration tangible des conséquences s'il devait attendre une décision ordinaire.
Ainsi, la décision de rejet s'appuie sur une interprétation stricte des conditions d’urgence exigées pour rendre l’appel recevable en référé. Les requérants n’ont pas réussi à satisfaire cette exigence, conduisant le juge à trancher en leur défaveur.