Résumé de la décision
La requête de Mme A et d'autres requérants visant à contester la légalité du passe sanitaire a été rejetée par le juge des référés. Les requérants soutenaient que le décret relatif au passe sanitaire portait atteinte à des libertés fondamentales, notamment à la liberté d'aller et venir et à la vie privée, et qu'il était entaché de diverses illégalités. Cependant, le juge a estimé qu'ils n'avaient pas réussi à justifier de l'urgence requise pour obtenir une mesure provisoire, le simple fait de mentionner l’urgence en lien avec l'entrée en vigueur des dispositions contestées ne suffisant pas à caractériser cette urgence.
Arguments pertinents
1. Caractère non suffisant de l'urgence : Le juge a souligné que "la requête, qui se borne à affirmer que l'urgence n'est pas douteuse" ne constitue pas une justification adéquate de l’urgence. Il a précisé que l'affirmation d'une atteinte à une liberté fondamentale "n'est pas de nature, par elle-même, à caractériser l'existence d'une situation d'urgence".
2. Conditions de l'article L. 521-2 : La décision a rappelé que, selon l'article L. 521-2 du code de justice administrative, le juge des référés doit être convaincu de l'existence d'une urgence véritable. Le magistrat a insisté sur le fait que les requérants doivent justifier des "circonstances particulières" nécessitant une intervention rapide du juge.
Interprétations et citations légales
1. Conditions d'urgence : L'article L. 521-2 du code de justice administrative établit clairement que "Saisi d'une demande en ce sens justifiée par l'urgence, le juge des référés peut ordonner toutes mesures nécessaires à la sauvegarde d'une liberté fondamentale". Ce texte implique que la simple existence d'une atteinte à une liberté fondamentale ne suffit pas ; il doit y avoir des éléments concrets démontrant une nécessité d'agir en urgence.
2. Rejet de la requête : En vertu de l'article L. 522-3 du code de justice administrative, le juge a conclu que "la requête ne peut qu'être rejetée" car elle ne remplissait pas les critères d'urgence exigés. Le juge a exercé son pouvoir discrétionnaire pour rejeter la demande sans instruction ni audience, ce qui est conforme aux dispositions légales.
Cette décision illustre l'importance de la justification de l'urgence dans les demandes de référés, et rappelle que les requérants doivent apporter des éléments concrets et circonstanciés pour soutenir leur demande lorsqu'il s'agit de mesures pouvant affecter des droits fondamentaux.