Résumé de la décision :
M. B... a été radié de la liste des demandeurs d'emploi par Pôle emploi pour ne pas s'être présenté à un rendez-vous d'aide à la recherche d'emploi. Malgré un recours, la décision de radiation a été confirmée. M. B... a saisi le tribunal administratif de Nantes pour contester cette radiation, arguant qu'il avait subi une panne de scooter, ce qui l'a empêché de se rendre à son rendez-vous. Le tribunal a jugé que M. B... n'a pas fourni de preuve suffisante pour justifier son absence et a confirmé la légalité de la sanction. Le pourvoi de M. B... a été rejeté par la cour.
Arguments pertinents :
1. Sur le manquement aux convocations : La cour a souligné que le refus sans motif légitime de répondre à une convocation, comme dans le cas de M. B..., constitue un manquement grave. Elle a relevé que, selon le Code du travail - Article L. 5412-1, le non-respect de l'obligation de se présenter à une convocation d'un service mandaté conduit à une éventuelle radiation.
2. Absence de justification légitime : La cour a précisé que M. B... n’a pas réussi à justifier sa non-présentation au rendez-vous en raison de la panne de son scooter. Le tribunal a constaté qu'il se contentait de l’alléguer sans fournir de preuve, ce qui a conduit à conclure que son absence n'était pas fondée sur un motif légitime.
3. Proportionnalité de la sanction : La cour a noté que le moyen invoqué par M. B... concernant la disproportion de la sanction n’avait pas été soulevé auparavant devant le tribunal et n’était donc pas recevable en cassation. Elle a indiqué que la sanction appliquée par la directrice de Pôle emploi se conforme aux dispositions modulant les sanctions en fonction des manquements.
Interprétations et citations légales :
- Interprétation de l'article L. 5412-1 du Code du travail : La radiation des demandeurs d'emploi est régie par cet article, qui stipule que "la radiation est prononcée lorsque le demandeur d'emploi refuse, sans motif légitime, de répondre à une convocation." Cela souligne que l'absence de justification adéquate peut entraîner des conséquences significatives pour les demandeurs d'emploi.
- Application de l'article R. 5412-5 du Code du travail : Cet article énonce les modalités de radiation. Il mentionne que "la durée de la sanction est de deux mois lorsque sont constatés pour la première fois les manquements mentionnés." La cour a affirmé que la directrice avait respecté cette cadence légale, observant que M. B... n’avait pas d’antécédents, justifiant ainsi la durée de la radiation.
- Inapplicabilité de l'argument de disproportion : La cour a également souligné que l'argument de la disproportion n'a pas été soulevé au préalable, et par conséquent, il ne pouvait pas être pris en compte au niveau de la cassation. Cela illustre l'importance du respect des procédures de recours dans le cadre judiciaire.
En résumé, la décision conclut que M. B... n'a pas à bénéficier d'une annulation du jugement d'abord pris par le tribunal administratif, car il a échoué à démontrer un motif légitime pour son absence, et la sanction appliquée est conforme à la législation en vigueur.