Résumé de la décision
La décision porte sur le recours de l'Union départementale des associations familiales du Var (UDAF) qui contestait deux décisions du ministre des affaires sociales, relatives au refus d'agrément de conventions collectives visant les salariés des établissements sociaux à but non lucratif. Le Conseil d'État a déterminé qu'il n'avait pas compétence pour connaître de ce recours en premier et dernier ressort, puisque les décisions en question ne revêtaient pas de caractère réglementaire, mais relevaient d'un acte de tutelle. La résolution a donc été de renvoyer le jugement des conclusions au tribunal administratif de Toulon, compétent en la matière.
Arguments pertinents
1. Compétence du Conseil d'État : Le Conseil d'État n'a pas la compétence pour connaître des recours concernant des décisions qui ne sont pas des actes réglementaires. Ainsi, "la décision par laquelle le ministre compétent agrée ou refuse d'agréer une convention ou un accord collectif... ne revêt pas de caractère réglementaire mais a le caractère d'un acte de tutelle."
2. Renvoi au tribunal administratif : D'après l'article R. 311-1 du code de justice administrative, le Conseil d'État est uniquement compétent pour les recours contre des actes réglementaires des ministres. En conséquence, la décision de renvoyer l'affaire au tribunal administratif de Toulon est justifiée par l'absence de compétence pour traiter ces demandes.
Interprétations et citations légales
1. Article R. 311-1 du code de justice administrative :
- Cet article stipule la compétence du Conseil d'État en matière de recours contre des actes réglementaires des ministres. La décision a précisé qu'aucune autre disposition ne conférait au Conseil d'État la compétence pour connaître des décisions de type acte de tutelle.
2. Article L. 314-6 du code de l'action sociale et des familles :
- Cet article implique que les conventions collectives dans le secteur social nécessitent un agrément précis par le ministre, après consultation d'une commission. Cela signifie que tout refus d'agrément n'est pas considéré réglementaire, indiquant ainsi la nature des actes examinés.
3. Constitution de la nature des actes :
- La décision souligne que le refus d'agrément par le ministre "ne revêt pas de caractère réglementaire", ce qui est essentiel pour déterminer la compétence juridictionnelle.
En somme, cet examen des dispositions légales et la clarification de la nature des décisions administratives ont permis au Conseil d'État de conclure à la nécessité de renvoyer l'affaire au tribunal administratif, affirmant ainsi les normes de compétence établies par la législation en vigueur.