Résumé de la décision
La société KC Bordeaux a déposé une requête en référé pour contester un arrêté préfectoral interdisant l'accueil du public dans les salles de fitness, en invoquant une atteinte grave à la liberté d'entreprendre. L’Union Sport et Cycles est intervenue en soutien. Cependant, l’arrêté contesté, en vigueur jusqu'au 10 octobre 2020, a cessé d'avoir des effets à la date de la décision, rendant les conclusions de la société sans objet. Par conséquent, la cour a rejeté les demandes de la société requérante et a admis l’intervention de l’Union Sport et Cycles.
Arguments pertinents
1. Irrecevabilité des conclusions : La cour a constaté que les conclusions de la société KC Bordeaux, qui visaient à contester un arrêté devenu sans objet, ne pouvaient pas être examinées. L’ordonnance a stipulé que "les conclusions présentées par la société requérante au titre de l'article L. 521-2 du code de justice administrative, qui sont dirigées contre cet unique arrêté, sont devenues sans objet."
2. Intervention recevable : L'Union des entreprises de la filière du sport a démontré un intérêt suffisant pour intervenir, ce qui a été admis par la cour. La décision a noté que "l'Union des entreprises de la filière du sport, des loisirs, du cycle et de la mobilité active justifie d'un intérêt suffisant pour intervenir au soutien de la requête de la société KC Bordeaux."
3. Rejet des demandes au titre des frais : La cour a également décidé de ne pas mettre à la charge de l’État la somme demandée au titre de l’article L. 761-1, convenant qu'il n'y a pas lieu, dans les circonstances de l'espèce, de faire une telle condamnation.
Interprétations et citations légales
1. Article L. 521-2 du Code de justice administrative : Cet article permet au juge des référés d'ordonner des mesures nécessaires pour sauvegarder une liberté fondamentale lorsqu'une personne morale de droit public porte une atteinte grave et manifestement illégale à cette liberté. La cour a mentionné que "Saisi d'une demande en ce sens justifiée par l'urgence, le juge des référés peut ordonner toutes mesures nécessaires à la sauvegarde d'une liberté fondamentale."
2. Condamnation aux frais d'instance – Article L. 761-1 du Code de justice administrative : Cet article prévoit qu'une somme pourrait être mise à la charge d'une partie, en cas de condamnation. Dans la décision, la cour a statué qu’il n’y avait pas lieu de condamner l’État pour les frais engagés par la société KC Bordeaux, ce qui est un aspect important pour toutes les parties concernées.
En somme, la décision souligne l'importance de la péremption des actes administratifs pour la recevabilité des recours, tout en clarifiant les conditions nécessaires pour l'intervention des tiers et la gestion des frais de justice.