Résumé de la décision
M. A... a déposé une requête auprès du juge des référés du Conseil d'État pour demander la suspension des décisions de refus d'admissibilité aux sessions 2018 et 2019 du jury d'agrégation externe d'anglais, ainsi que des mesures d'expertise sur ses copies et fiches d'appréciation. Il soutient que l'anonymat des candidats n'a pas été préservé et que des irrégularités ont eu lieu dans la procédure d'examen. Cependant, le juge des référés a rejeté sa requête, arguant que les décisions contestées ne relèvent pas de la compétence directe du Conseil d'État.
Arguments pertinents
1. Compétence du Conseil d'État : Le juge précise que sa compétence est limitée à des affaires qui relèvent du Conseil d'État selon l'article R. 311-1 du code de justice administrative. La décision de M. A... ne correspond pas à cette compétence, car elle concerne des décisions dont le Conseil d'État ne connaît pas en premier et dernier ressort.
2. Conditions d'urgence et irrecevabilité : En vertu de l'article L. 522-3 du même code, le juge peut rejeter une requête sans audience si l'urgence n'est pas avérée ou si la demande est manifestement irrecevable. Dans ce cas, la requête de M. A... a été considérée comme ne remplissant pas ces conditions.
Interprétations et citations légales
1. Article L. 521-2 du Code de justice administrative définit les conditions dans lesquelles le juge des référés peut agir : "Saisi d'une demande en ce sens justifiée par l'urgence, le juge des référés peut ordonner toutes mesures nécessaires à la sauvegarde d'une liberté fondamentale...". Cette disposition souligne que l'urgence doit être établie pour justifier la demande, ce qui n'était pas le cas ici.
2. Article R. 311-1 du Code de justice administrative stipule que le Conseil d'État connaît en premier et dernier ressort des litiges spécifiquement définis. M. A... conteste des décisions qui, selon le juge des référés, ne tombent pas sous cette compétence.
3. Article R. 522-3 du Code de justice administrative ; il permet au juge de rejeter les demandes qui ne relèvent pas de sa compétence sans instruction, ce qui a été appliqué ici.
En conclusion, le rejet de la requête par le juge des référés s'appuie sur des textes clairs qui ont été interprétés pour souligner l'absence d'urgence et la compétence limitée du Conseil d'État.