Résumé de la décision
M. D... a saisi le juge des référés du Conseil d'État, réclamant des mesures urgentes contre la société La Poste pour l'absence de communication des accusés de réception de deux lettres envoyées le 7 mai 2020. Il soutenait que cette situation portait atteinte à ses droits fondamentaux, notamment ceux prévus par les articles 7 et 24 de la loi organique n° 2011-333. Il demandait également une réparation financière pour le préjudice subi. Le juge des référés a finalement rejeté la requête, considérant qu'elle ne relevait pas de la compétence du Conseil d'État et que les conditions d'urgence n'étaient pas satisfaites.
Arguments pertinents
1. Absence de compétence : Le juge des référés a statué que les demandes de M. D... ne se rattachaient à aucun litige dont le Conseil d'État ait compétence en premier et dernier ressort, conformément à l'article R. 311-1 du code de justice administrative.
2. Urgence non justifiée : L'ordonnance a noté que M. D... n'avait pas correctement établi l'urgence requise pour qu'une intervention immédiate soit nécessaire. Selon l'article L. 521-2 du code de justice administrative, le juge des référés peut ordonner des mesures nécessaires à la sauvegarde d'une liberté fondamentale seulement lorsqu'il y a urgence.
3. Rejet sans possibilité de transmission : Conformément à l'article R. 522-8-1 du même code, le juge a indiqué qu'en l'absence de compétence, il rejetait directement la requête sans besoin de la transmettre à une autre juridiction.
Interprétations et citations légales
Les décisions se basent sur plusieurs textes importants :
- Code de justice administrative - Article L. 521-2 : Cet article autorise le juge des référés à ordonner des mesures nécessaires à la sauvegarde d'une liberté fondamentale en cas d'urgence. Cependant, l'urgence n'était pas justifiée dans ce cas précis, ce qui a conduit au rejet de la requête. La décision a affirmé que la requête ne présentait pas les qualités d'urgence nécessaires.
- Code de justice administrative - Article R. 311-1 : Cet article précise les compétences de la juridiction administrative. Le juge a statué que le litige ne relevait pas de la compétence du Conseil d'État, ce qui était essentiel pour le rejet de la requête.
- Code de justice administrative - Article R. 522-8-1 : Le juge a évoqué que, lorsqu’il décline sa compétence, il rejette la requête par voie d’ordonnance, ce qui était appliqué dans ce cas sans possibilité de transmission à une autre instance.
En conclusion, la décision a été fondée sur le manque de compétence du Conseil d'État concernant le litige en question et sur l'absence d'urgence justifiant l'intervention demandée par M. D.... Ces aspects juridiques ont été solidement ancrés dans les articles du code de justice administrative, permettant au juge de rendre son ordonnance.