Résumé de la décision
La décision concerne la requête de M. B...C..., qui conteste un décret du 9 mars 1972 l'autorisant, avec ses frères et sœurs, à se libérer de ses liens d'allégeance envers la France, demandé par son père M. A...C... et accepté par sa mère. Le tribunal rejette la requête de M. C..., considérant que le décret a été signé conformément aux dispositions légales en vigueur et que le consentement de la mère, exigé par la loi, est établi.
Arguments pertinents
1. Conformité du décret : Le tribunal constate que le décret attaqué est signé par le Premier ministre et contresigné par le ministre concerné, et il n'existe aucune preuve remettant en cause ces signatures. Cette conformité formelle avec les exigences légales est essentielle à la validité du décret.
2. Consentement des parents : Le tribunal souligne que la demande de libération a été faite par le père au nom de lui-même et de ses neuf enfants mineurs, et que la demande, signée également par la mère, prouve que celle-ci a donné son consentement. Ainsi, le tribunal conclut que la procédure a été respectée selon l'article 91 du code de la nationalité française qui stipule que "le mineur doit [...] être autorisé ou représenté dans les conditions prévues aux articles 53 et 54".
Interprétations et citations légales
1. Article 91 du code de la nationalité française : Il dispose que "Perd la nationalité française, le Français même mineur, qui, ayant une nationalité étrangère, est autorisé [...] par le Gouvernement français, à perdre la qualité de Français." Cette disposition implique qu'une autorisation est requise pour les mineurs et qu'elle doit être donnée par les titulaires de l'autorité parentale, en se basant également sur les articles 53 et 54 de ce code, qui précisent les conditions nécessaires pour un mineur jusqu'à seize ans.
2. Article 372 du code civil : Selon cet article, "Pendant le mariage, le père et la mère exercent en commun leur autorité." Cela signifie que, dans le cadre de la demande de M. A...C..., le consentement de la mère est tout aussi pertinent que celui du père, ce qui a été démontré par la signature présente sur la demande.
En somme, le tribunal conclut que les procédures ont été respectées et que M. C... ne dispose d'aucun fondement législatif pour contester la validité du décret l'autorisant à se libérer de ses liens d'allégeance envers la France.