Résumé de la décision
La décision concerne un pourvoi de M. A... C... contre une décision de la chambre disciplinaire nationale de l'ordre des chirurgiens-dentistes, datée du 11 avril 2019, qui avait infligé à M. C... une interdiction d'exercice de la profession de chirurgien-dentiste pour une durée d'un an, dont six mois avec sursis. Le Conseil d'État a décidé de surseoir à l'exécution de cette décision, considérant que son application risquait d'entraîner des conséquences difficilement réparables pour M. C... et que les moyens invoqués dans le pourvoi semblaient sérieux. En revanche, il a rejeté la demande de M. C... de mise à la charge du conseil départemental des Alpes-Maritimes de l'ordre des chirurgiens-dentistes d'une somme au titre de l'article L. 761-1 du code de justice administrative.
Arguments pertinents
1. Sur le risque de conséquences difficilement réparables : Le Conseil d'État a souligné que l'exécution de la décision attaquée, qui impose une interdiction d'exercice, pourrait avoir des effets graves sur la carrière de M. C..., ce qui justifie le sursis à exécution. Il a été précisé que "l'exécution de la décision attaquée [...] risque d'entraîner pour lui des conséquences difficilement réparables".
2. Sur la validité de la décision contestée : Le Conseil a également noté que le moyen invoqué par M. C..., selon lequel la décision de la chambre disciplinaire était entachée d'une erreur de droit, semblait sérieux. En effet, il a été mentionné que "le moyen tiré de ce que la décision [...] est entachée d'erreur de droit [...] paraît, en l'état de l'instruction, sérieux".
Interprétations et citations légales
1. Article R. 821-5 du code de justice administrative : Cet article permet à la formation de jugement d'ordonner un sursis à l'exécution d'une décision juridictionnelle si celle-ci risque d'entraîner des conséquences difficilement réparables et si les moyens invoqués sont sérieux. La décision cite : "La formation de jugement peut, à la demande de l'auteur du pourvoi, ordonner qu'il soit sursis à l'exécution d'une décision juridictionnelle rendue en dernier ressort si cette décision risque d'entraîner des conséquences difficilement réparables".
2. Article L. 761-1 du code de justice administrative : Cet article régit les frais de justice et stipule que la partie perdante peut être condamnée à verser une somme à l'autre partie. Dans cette décision, il a été précisé que "les dispositions de l'article L. 761-1 [...] font obstacle à ce qu'une somme soit mise à ce titre à la charge de M. A... C..., qui n'est pas, dans la présente instance, la partie perdante".
En conclusion, la décision du Conseil d'État illustre l'importance de la protection des droits des professionnels de santé face à des sanctions disciplinaires, tout en respectant les procédures juridiques établies.