Résumé de la décision
Dans cette affaire, la commune de Besançon avait implicitement rejeté, le 25 septembre 2019, la demande de Mme C... visant à inscrire son fils B... au service de restauration scolaire et à l'accueil périscolaire pour l'année scolaire 2019-2020. En réponse, un juge des référés avait ordonné, le 19 décembre 2019, la suspension de cette décision en ce qui concerne l'accès à la restauration scolaire les lundis, jeudis et vendredis. La commune de Besançon s'est pourvue en cassation contre cette ordonnance. Toutefois, le Conseil d'État a constaté que la décision de refus d'inscription avait épuisé ses effets, rendant le pourvoi sans objet. Il a en outre ordonné à la commune de verser une somme de 3 000 euros à la SCP Griel, représentant Mme C..., au titre des frais de justice.
Arguments pertinents
1. Effet épuisé de la décision : La décision de refus d'inscription est qualifiée d'éventuellement sans objet car, même si elle n'avait pas été suspendue, elle aurait cessé d'être valable à la fin de l'année scolaire concernée. Il est mentionné que « la demande d'inscription à la restauration scolaire et à l'accueil périscolaire [a été] formée par Mme C... pour l'année scolaire 2019-2020 », indiquant que la décision n'avait plus de portée.
2. Frais de justice : En conséquence de cette situation, la décision de condamner la commune à payer des frais à l'avocat de Mme C... repose sur la nécessité de compenser la partie perdante. Le Conseil d'État souligne que cette décision est prise sous réserve que l'avocat renonce à percevoir la part contributive de l'État, ce qui est une considération pratique pour éviter une double charge à la commune.
Interprétations et citations légales
1. Nature de la procédure de référé : Le juge des référés agit dans un cadre spécifique, visant à traiter rapidement les situations urgentes. Ici, il a explicitement noté que « le présent pourvoi est désormais privé d'objet » en raison de l'épuisement des effets de la décision, ce qui souligne le caractère temporaire de ces mesures.
2. Référence aux articles juridiques : L'article L. 761-1 du Code de justice administrative stipule que : « Dans les cas prévus par la loi, le juge peut, par décision, mettre à la charge de l’une des parties... une somme au titre des frais exposés par la partie qui a obtenu gain de cause ». Cette référence légale permet de justifier la charge de la commune à verser une somme à l'avocat de Mme C...
3. Concernant la loi n° 91-647 du 10 juillet 1991 : L'article 37 de cette loi, qui encadre les frais d’avocats, est également cité, renforçant l'obligation pour les parties de participer à la couverture des frais de justice en cas de litige.
En conclusion, la décision du Conseil d'État met en avant les principes de cessation d'objet dans les procédures de référé, tout en clarifiant les obligations financières des parties dans le cadre des litiges administratifs.