Résumé de la décision
Mme B..., maître de conférences des universités, a sollicité l'annulation de la décision du 9 février 2018 par laquelle la 18ème section du Conseil national des universités (CNU) a rejeté sa candidature à la qualification pour le poste de professeur des universités. La demande d'annulation a été rejetée par le Conseil d'État. Les motifs du rejet reposent sur des manquements en termes de publications dans des revues à comité de lecture, ainsi que sur l'absence de preuve d'un traitement impartial lors de l'examen de la candidature.
Arguments pertinents
1. Prise en compte des publications : Le Conseil d'État a constaté que les rapporteurs avaient bien considéré la date de publication de l'ouvrage de la requérante et l’existence d'autres travaux en préparation, infirmant ainsi la prétendue omission de ces éléments.
2. Critères d'évaluation : Le refus d'inscription a été fondé sur le manque de publications de la requérante dans des revues à comité de lecture. Le Conseil d'État a confirmé que cet élément était conforme aux critères d'évaluation préalablement publiés par la section concernée du CNU. Il a notamment précisé que "la 18ème section du Conseil national des universités avait indiqué qu'elle évaluerait les candidatures au vu, notamment, de l'existence d'une activité de recherche soutenue".
3. Impartialité de la procédure : Le Conseil d'État a conclu qu'il n'y avait pas de preuve d'un manque d'impartialité, même si des critiques antérieures par un proche d’un des rapporteurs avaient eu lieu.
Interprétations et citations légales
Le jugement fait référence à plusieurs textes réglementaires, notamment :
- Code de l'éducation
- Décret n° 84-431 du 6 juin 1984
- Décret n° 92-70 du 16 janvier 1992, particulièrement son article 1er, qui stipule que les critères et modalités d’évaluation doivent être rendus publics. Cette exigence a été mise en lumière dans le raisonnement du Conseil d'État.
Citation légale importante :
- "Pour chaque section, les critères et les modalités d’appréciation des candidatures ainsi que les modalités de mise en œuvre du suivi de carrière des enseignants-chercheurs sont rendus publics" (Décret n° 92-70 - Article 1er).
Cette citation souligne l'obligation de transparence dont doit faire preuve le CNU, et a été utilisée pour justifier la légitimité des critères d'évaluation appliqués dans le cas de Mme B....
En conclusion, l’analyse révèle que le Conseil d'État a scrupuleusement appliqué la réglementation en vigueur pour évaluer la candidature de Mme B..., tant sur les aspects de contenu de sa recherche que sur la procédure suivie.