Résumé de la décision
M. A... a pour objectif d'obtenir l'annulation d'une décision du 30 novembre 2020 rendue par la chambre disciplinaire nationale de l'ordre des médecins, qui a constaté un manquement à ses obligations liées au paiement de cotisations auprès de l'URSSAF d'Aquitaine. En parallèle, il demande un sursis à l'exécution de cette décision. Le Conseil d'Etat a jugé que le pourvoi de M. A... n'était pas fondé et a rejeté sa demande d'annulation. En conséquence, sa demande de sursis est devenue sans objet. Enfin, le Conseil d'Etat a condamné M. A... à verser 1 500 euros à l'URSSAF d'Aquitaine et 1 500 euros au Conseil national de l'ordre des médecins au titre de l'article L. 761-1 du code de justice administrative.
Arguments pertinents
1. M. A... a formulé plusieurs moyens pour contester la décision de la chambre disciplinaire :
- Irrecevabilité de l'appel : M. A... soutient que la décision aurait dû relever d'office l'irrecevabilité de l'appel formé par le Conseil national de l'ordre des médecins, qui n'avait pas la qualité de partie devant la chambre disciplinaire de première instance.
- Contradiction de motifs : Il argue que la décision ne répond pas aux moyens soulevés, affirmant que l'affiliation à l'URSSAF est conforme au droit de l'Union européenne et que les contentieux s'y rapportant relèvent des juridictions du contentieux général de la sécurité sociale.
- Erreurs de droit concernant le fondement des jugements sur le non-paiement de cotisations, ainsi que sur la caractérisation d'un recours dilatoire et abusif.
2. Le Conseil d'Etat a considéré que « aucun de ces moyens n'est de nature à permettre l'admission du pourvoi » (point 4). La décision démontre qu'il n'existe pas de fondement juridique suffisant pour justifier l'annulation de la décision contestée.
Interprétations et citations légales
1. Article L. 822-1 du Code de justice administrative : Cet article précise que « Le pourvoi en cassation devant le Conseil d'Etat fait l'objet d'une procédure préalable d'admission. L'admission est refusée par décision juridictionnelle si le pourvoi est irrecevable ou n'est fondé sur aucun moyen sérieux ». Cette disposition est appliquée pour justifier le refus d'admettre le pourvoi de M. A..., en mettant en avant l'irrecevabilité de ses arguments.
2. Concernant l'application des dispositions de l'article L. 761-1 du code de justice administrative, le Conseil d'Etat indique que « Les dispositions de l'article L. 761-1 font obstacle à ce qu'une somme soit mise à la charge de l'URSSAF d'Aquitaine et du Conseil national de l'ordre des médecins » (point 6). Ce passage illustre la règle selon laquelle les frais de justice ne sont pas imputés à la partie qui a gagné, donnant lieu à une condamnation de M. A... à verser des frais à ces institutions.
En conclusion, cette décision du Conseil d'Etat montre l'importance de présenter des arguments juridiques solides pour justifier une demande d'annulation en cassation, tout en illustrant le principe selon lequel les frais de justice doivent être supportés par la partie perdante, conformément au cadre légal établi.