Résumé de la décision
Dans cette affaire, M. B... a été sanctionné par la section des assurances sociales de la chambre disciplinaire de première instance du Languedoc-Roussillon de l'ordre des chirurgiens-dentistes par une interdiction temporaire de donner des soins, pour une durée d'un an, suite à une plainte déposée par le médecin-conseil et la caisse primaire d'assurance maladie des Pyrénées-Orientales. M. B... a formé un pourvoi en cassation contre la décision de rejet de son appel par la section des assurances sociales du Conseil national de l'ordre des chirurgiens-dentistes. Le tribunal a annulé la décision attaquée, constatant une erreur de droit sur la recevabilité de la plainte concernant des faits forclos par l'article R. 145-22 du code de la sécurité sociale.
Arguments pertinents
1. Recevabilité de la plainte : Le tribunal a retenu qu'il existait une irrégularité dans la décision attaquée relative à des faits de facturation qui étaient atteints par la forclusion, car la plainte a été enregistrée après le délai de trois ans prévu par la loi. Le tribunal déclare : « …la section des assurances sociales du Conseil national de l'ordre des chirurgiens-dentistes a entaché sa décision d'erreur de droit en ne relevant pas d'office le moyen… tiré de l'irrecevabilité de la plainte... ».
2. Conséquence de l'annulation : En conséquence, la décision de la section des assurances sociales du Conseil national de l'ordre des chirurgiens-dentistes du 28 novembre 2019 a été annulée, et l'affaire a été renvoyée devant cette même section pour un nouvel examen.
Interprétations et citations légales
Le tribunal fait référence à l'article R. 145-22 du code de la sécurité sociale, qui stipule : « Les sections des assurances sociales des chambres disciplinaires de première instance de l'ordre... sont saisies... dans le délai de trois ans à compter de la date des faits ». Ce texte est crucial pour déterminer la recevabilité des plaintes et la possibilité d’engager une procédure disciplinaire.
L'interprétation donnée par le tribunal souligne l'importance du respect des délais de prescription dans le cadre des procédures disciplinaires : et il en résulte que les faits antérieurs au 23 novembre 2014 étaient irrecevables, contribuant ainsi à la décision d’annulation.
Le tribunal a également précisé qu'« il n'y a pas lieu... de faire droit à la demande présentée par M. B... au titre des dispositions de l'article L. 761-1 du code de justice administrative », affirmant ainsi que M. B... n'étant pas la partie perdante, aucune somme ne saurait être mise à sa charge. Cette citation souligne la protection juridique des droits des parties non responsables dans une instance.
Ces analyses révèlent comment le droit disciplinaire, en l'occurrence celui des chirurgiens-dentistes, est encadré par des délais stricts visant à garantir à la fois le respect des droits des professionnels et l'efficacité des procédures disciplinaires.