Résumé de la décision
La décision concerne un litige entre M. A... et le ministre de l'intérieur relatif au retrait de points de son permis de conduire, suite à plusieurs infractions. Par jugement du 30 janvier 2020, le tribunal administratif de Nantes a annulé les décisions de retrait, arguant que le ministre n'avait pas prouvé que M. A... avait été informé des infractions conformément aux exigences légales. En cassation, il a été décidé d'annuler ce jugement en considérant que M. A... avait effectivement reçu l'information requise via son action de contestation d'avis de contravention.
Arguments pertinents
1. Caractère probatoire de la contestation : La décision souligne qu'un conducteur qui conteste un avis de contravention est considéré comme ayant reçu cet avis, ce qui implique qu'il a eu connaissance des informations prévues par les articles L. 223-3 et R. 223-3 du code de la route. Il a été énoncé que : « La circonstance qu'un conducteur forme, contre un avis de contravention, la requête en exonération... établit qu'il a reçu cet avis. »
2. Dénaturation des preuves : La cour a conclu que le tribunal administratif de Nantes a « dénaturé les pièces du dossier », en statuant que le ministre n'avait pas prouvé que M. A... avait reçu des avis de contravention. La présence de trois procès-verbaux d'infraction et de documents en lien avec des requêtes en exonération a été jugée suffisante pour établir que M. A... avait effectivement reçu les notifications.
Interprétations et citations légales
1. Code de la route - Articles L. 223-3 et R. 223-3 : Ces articles stipulent l'obligation d'informer le conducteur sur les infractions qu'il a commises. En l'espèce, la contestation formée par M. A... a été interprétée comme un mécanisme par lequel il a, de fait, reçu l'information.
2. Code de procédure pénale - Article 529-2 : Ce texte autorise le conducteur à former requête en exonération contre un avis de contravention. La décision souligne que cette requête crée la présomption que le conducteur a bien reçu l'avis litigieux.
En somme, la décision de la cour de cassation renverse le jugement du tribunal administratif, en réaffirmant que la démarche de contestation de M. A... démontre son droit à l'information, et que le ministre de l'intérieur a apporté la preuve suffisante de son devoir d'information. La cour estime, en définitive, que le retrait de points était donc valable.