Résumé de la décision
La décision présentée concerne une demande d'annulation faite par le ministre de l'intérieur contre un jugement du tribunal administratif de Cergy-Pontoise. Ce jugement du 21 novembre 2019 avait annulé des retraits de points sur le permis de conduire de M. A... en raison d'infractions routières, ainsi qu'une décision administrative (référencée " 48 SI ") qui constatait la perte de validité de ce permis pour solde de points nul. Le Conseil d'État a infirmé la décision du tribunal administratif, estimant qu'elle comportait une erreur de droit car elle n'avait pas pris en compte que la notification de la décision " 48 SI " incluait normalement la mention des voies et délais de recours.
Arguments pertinents
1. Excès de pouvoir sur la notification : Le tribunal administratif avait jugé que la notification de la décision " 48 SI " n'avait pas fait courir le délai de recours, en raison de l'absence de preuve que cette dernière comportait les mentions nécessaires. Le Conseil d'État conteste cette position en s'appuyant sur la présomption de conformité des documents administratifs automatisés.
- Citation : "Les décisions référencées '48 SI' [...] doivent être regardées, sauf preuve contraire, comme conformes au modèle qui [...] comporte la mention des voies et délais de recours."
2. Délai de recours contentieux : Le Conseil d'État souligne l'importance du respect des délais de recours et la nécessité pour l'administration de fournir la preuve des mentions sur les voies de recours présents dans les notifications administratives. Le tribunal a erré en ne tenant pas compte de cette présomption.
Interprétations et citations légales
1. Caractère tardif de la demande : Selon le Code de justice administrative, une demande doit être introduite dans un délai déterminé, et le Conseil d'État a clairement établi que la responsabilité de la notification incombe à l'administration, qui doit prouver le respect des règles de notification.
- Citations légales :
- Code de justice administrative - Article R.* : "Les décisions administratives doivent être notifiées avec la mention des voies et délais de recours."
2. Modèle de décision standardisé : Le Conseil d'État rappelle que les décisions administratives, notamment celles relatives au permis de conduire, sont émises selon un modèle standardisé, ce qui renforce la présomption d'existence des mentions nécessaires. Cela protège les droits des administrés en simplifiant la gestion des recours.
- Citation : "L'administration n'est pas en mesure d'éditer des copies, [mais] les décisions [...] doivent être regardées comme conformes au modèle qui sert de base à leur édition automatisée."
Ces éléments montrent comment le Conseil d'État a fait prévaloir le principe de sécurité juridique et l'efficacité des actes administratifs dans l'application du droit des recours.