Résumé de la décision :
Les associations requérantes, notamment France nature environnement et la Ligue pour la protection des oiseaux, ont demandé l'annulation d'une lettre du ministre de l'écologie datée du 28 janvier 2015. Cette lettre stipulait que la verbalisation des contrevenants à la chasse des oies, qui était interdite après le 31 janvier, ne prendrait effet qu'à partir du 9 février 2015. Le tribunal a conclu que cette décision du ministre contrevenait à la réglementation établissant les dates de chasse, entraînant ainsi l'annulation de la lettre.
Arguments pertinents :
1. Interdiction de chasse après le 31 janvier : Le tribunal rappelle que selon l'article R. 424-9 du code de l'environnement, le ministre fixe les dates d'ouverture et de fermeture de la chasse. L'article 1er de l'arrêté du 19 janvier 2009 prévoit que la fermeture de la chasse aux oies est fixée au 31 janvier de chaque année. Ainsi, « la pratique de la chasse aux oies au-delà du 31 janvier est interdite, sous peine de... amende de la 5e classe » (Code de l'environnement - Article R. 428-7).
2. Méconnaissance de l'interdiction : Le ministre, en reportant la date de verbalisation au 9 février, a méconnu clairement cette interdiction. Selon le tribunal, il n'était pas nécessaire d'examiner d'autres arguments présentés par les requérants pour justifier l'annulation de la lettre.
Interprétations et citations légales :
- Article R. 424-9 du code de l'environnement : Cet article stipule que le ministre chargé de la chasse fixe, par arrêté, les dates d'ouverture et de fermeture de la chasse après avis du Conseil national de la chasse et de la faune sauvage. Cela souligne que le ministre a des prérogatives dans ce domaine, mais que ces prérogatives doivent être exercées en conformité avec des normes établies.
- Article R. 428-7 du code de l'environnement : Cet article précise que chasser en temps prohibé est puni d'une amende de la 5e classe, renforçant l'idée de l'interdiction stricte de la chasse après le 31 janvier.
Ces dispositions montrent clairement que le cadre juridique impose des limites à l'exercice de la chasse et que toute décision qui polémique ces règles est susceptible d'être annulée. Cela renforce la protection de la faune et indique que, même s’il peut y avoir des circonstances atténuantes, celles-ci ne peuvent justifier une méconnaissance explicite de la loi.
La décision d'annulation peut être considérée comme une volonté ferme de maintenir une réglementation stricte pour protéger la diversité faunique, conformément aux directives européennes et nationales en matière de conservation de l'environnement.