Résumé de la décision
La présente décision concerne la demande d'annulation d'un décret, signé par le Président de la République et radié de la magistrature, à l'encontre de M. D... qui avait été sanctionné par le Conseil supérieur de la magistrature pour des raisons disciplinaires. Le Conseil d'Etat a rejeté la requête de M. D..., concluant qu'il n'était pas fondé à demander l'annulation du décret.
Arguments pertinents
1. Validité de la signature du décret : Le Conseil d'Etat a écarté le moyen d'incompétence allégué par M. D... en affirmant que le décret, signé par le Président de la République, respectait les exigences légales. Ainsi, la décision du Conseil supérieur de la magistrature du 19 décembre 2018, étant en vigueur, justifie la radiation de M. D....
2. Lien entre la décision de sanction et le décret d’exclusion : M. D... soutenait que le décret devait être annulé par voie de conséquence de l'annulation de la décision de sanction. Le Conseil d'Etat a également rejeté cet argument, précisant que le pourvoi de M. D... contre la décision du Conseil supérieur n’a pas été admis, ce qui renforce la légitimité du décret contesté.
Interprétations et citations légales
- Contrôle de la signature présidentielle : Le Conseil d'Etat rappelle que la signature par le Président de la République est indispensable pour la validité du décret. Ce principe s'inscrit dans le cadre de l'ordonnance n° 58-1270 du 22 décembre 1958, qui précise les modalités de fonctionnement des institutions administratives.
- Motifs d’irrecevabilité des recours en annulation : L'article du Code de justice administrative (CJA) stipule que le Conseil d'Etat peut décider du rejet d'une requête en raison de l'irrecevabilité des moyens invoqués par le requérant, en l’occurrence ici, le non-accueil du pourvoi de M. D... sur la base de la décision de maintien de la sanction par le Conseil supérieur de la magistrature.
- Dispositions sur les frais de justice : L'article L. 761-1 du Code de justice administrative mentionne que les frais d'instance ne peuvent être mis à la charge de l'État si ce dernier n'est pas la partie perdante. Dans cette affaire, le Conseil a jugé que l’État ne devait pas supporter de somme à ce titre.
Ces interprétations éclairent la logique du Conseil d’État qui a affirmer que la décision de sanction et le décret d'exclusion sont intrinsèquement liés, rendant la demande de M. D... infondée.