Résumé de la décision
Dans cette affaire, la cour administrative d'appel de Lyon avait rejeté l'appel formé par le ministre chargé de l'environnement contre un jugement annulant un arrêté préfectoral accordant l'autorisation d'exploiter un parc éolien à la société Ferme éolienne de Biozat. La cour a estimé que cette société ne justifiait pas des capacités financières requises. Cependant, le Conseil d'État a annulé cet arrêt, considérant que la cour avait appliqué des règles de fond obsolètes concernant la capacité financière, en ne se référant pas aux nouvelles dispositions issues de l'ordonnance n°2017-80.
Arguments pertinents
1. Erreur de droit dans l'application des règles financières : Le Conseil d'État a jugé que la cour d'appel avait commis une erreur en basant son appréciation des capacités financières de la société sur l'article L. 512-1 du Code de l'environnement au lieu de l'article L. 181-27, qui était applicable à la date à laquelle elle a rendu sa décision. En effet, la cour aurait dû se conformer aux exigences actualisées par l'ordonnance du 26 janvier 2017.
2. Applicabilité des nouvelles dispositions : L'article L. 181-27 stipule que "L'autorisation prend en compte les capacités techniques et financières que le pétitionnaire entend mettre en œuvre". En omettant d'appliquer cette disposition, la cour a entaché son arrêt d'une erreur de droit.
3. Conséquences légales de l'annulation : L'annulation de l'arrêt implique que la question de la capacité financière de l'exploitant doit être réexaminée selon les normes en vigueur au moment du jugement, ce qui pourrait potentiellement conférer un nouveau cadre d'évaluation à la société Ferme éolienne de Biozat.
Interprétations et citations légales
L'arrêt se fonde sur l'interprétation des écrits des loi ayant connu des modifications. Parmi les principaux textes, nous avons :
- Code de l'environnement - Article L. 181-27 : Cet article précise les exigences relatives à l’évaluation des capacités financières du pétitionnaire : "L'autorisation prend en compte les capacités techniques et financières que le pétitionnaire entend mettre en œuvre". Cela montre que le cadre légal a été mis à jour pour inclure des critères plus stricts, qui doivent être observés lors de l’évaluation de l’autorisation.
- Ordonnance n°2017-80 - Article 15 : Ce texte précise que les nouvelles règles s'appliquent aux autorisations antérieurement délivrées. En effet, le 1° de l'article 15 affirme que les dispositions "s'appliquent à compter du 1er mars 2017 aux autorisations d'exploiter antérieurement délivrées", indiquant clairement leur portée rétroactive dans les contestations.
En somme, le Conseil d'État a souligné l'importance de l'application des dispositions mises à jour pour assurer que les décisions soient prises en conformité avec les critères exigés par la loi récente. L'évaluation des capacités financières ainsi que l'ensemble des prérogatives ont un impact direct sur la légalité de l'autorisation d’exploiter un parc éolien.